Royal air Maroc lance un appel d'offres d'au moins 200 millions de dollars

Driss Benhima, PDG de Royal Air Maroc a annoncé l'intention de la RAM de lancer un appel d’offres pour l'achat de 12 à 15 avions de ligne pour au moins 200 millions de dollars (1,68 milliard de dirhams). L'Usine Nouvelle lui a demandé de fournir des détails sur cet appel d'offres à venir.

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Royal air Maroc lance un appel d'offres d'au moins 200 millions de dollars
Driss Benhima PDG de Royal Air Maroc

L'Usine Nouvelle : Quels sont les avions que vous souhaitez acheter ?

Driss Benhima : Nous souhaitons acheter ou louer, sur 7 à 12 ans, 12 à 15 nouveaux avions moyen courrier de 100 places, ayant une autonomie de 4h30 à 5h de vol. Le conseil d’administration attend les conclusions des tests, pour lancer l’appel d’offre. Nous avons loué deux Embraer 190 en ACMI (Aircraft Crew Maintenance and Insurance ou location d’un appareil avec l’équipage avec la garantie de la maintenance et de l’assurance, NDLR] à la société hollandaise Denim Air. Ils grossiront notre flotte dès cet été. Un premier avion est d’ores et déjà en service. Le second doit arriver bientôt. Les tests valideront le type d’avion dont nous avons besoin. L’appel d’offre sera lancé avant fin 2013. A minima, il s’agit d’un investissement de 200 millions de dollars.

Quelles sont les compagnies concernées par cet appel d’offres ?

L’appel d’offre est ouvert à tous. Par principe, il n’exclut personne. Mais, il s’agit de modèles particuliers. Trois modèles seront réellement en compétition. Le premier est le Bombardier canadien CSéries. Les tous premiers avions ne seront prêts que dans quelques mois avec des moteurs de nouvelle génération. Le deuxième est le brésilien Embraer 190. Il est équipé de nouveaux moteurs. Le troisième est le russe Sukhoï Superjet 100. Il est équipé du moteur PowerJet SaM146 développé par le constructeur français Snecma. Airbus et Boeing sont peu concernés, car pour eux les modèles que nous recherchons sont plutôt en bout de gamme.

Le fait que certaines sociétés comme Bombardier soient directement installées au Maroc peut-il intervenir dans le choix du constructeur au terme de l’appel d’offres ?

Il est évident que comme entreprise partie prenante du plan Emergence mis en place par notre gouvernement, nous accordons de l’importance à l’implantation locale des constructeurs. En plus, il ne faut pas oublier que l’Etat est le principal actionnaire de la RAM. Cependant, Bombardier, n’a pas attendu notre appel d’offres pour s’installer au Maroc [les premières pièces Bombardier-Maroc ont commencé à être produites en février 2013 NDLR].

À quelles lignes seront dévolus ces appareils au format atypique ?

L’objectif, avec ces avions, est d’ouvrir des lignes qui ne sont pas encore totalement industrielles [grand nombre de rotations, grâce à une demande élevée NDLR], ou qui ne le seront jamais. Nous relierons avec ces avions le Maroc à l’Europe du Nord et de l’Est, et les destinations secondaires d’Europe de l’Ouest. L’Afrique sera aussi concernée. Ces avions permettront d’ouvrir des lignes directes pour éviter les voyages avec escales, et d’augmenter la fréquence des rotations sur certaines lignes.

Dans le même temps vous ne renoncez pas aux gros porteurs. Quand arriveront les 5 Boeing 787 Dreamliner commandés en novembre 2005 et qui auraient dû être livrés en 2010 ?

Le premier appareil arrivera en novembre 2014. Ces 5 avions porteront à 10 le nombre d’avions long-courriers composant notre flotte. Ces avions nous permettront d’intensifier les rotations sur les États -Unis et le Canada. Nous pensons notamment relier Casablanca à Washington. L’Amérique Latine est également concernée avec l’ouverture, à partir du 20 décembre, de la ligne Casablanca-Sao Paolo. La RAM se développera également vers la Chine et l’Afrique de l’Est avec l’ouverture de la ligne Casablanca-Nairobi, le 20 décembre.

En 2010 et 2011, la RAM était au bord de la faillite. L’investissement dans ces nouveaux appareils de 100 places sont-ils le signal de son renouveau ?

La RAM sort de son plan de restructuration. Nous avons dû fermer la quasi-totalité de nos agences en France alors que nous avions un réseau très bien implanté. Mais ces fermetures, notamment, nous ont permis de faire baisser les charges d’exploitation. Cela nous rend optimistes pour l’ouverture de ces nouvelles routes.

Propos recueillis par Julie Chaudier à Casablanca

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