Rolls-Royce a annoncé le mercredi 30 mai qu'il allait augmenter ses effectifs et ses espaces de maintenance afin de régler les problèmes de ses moteurs Trent 1000 qui ont cloué au sol des Boeing Dreamliner 787.
Des pales de turbines et des compresseurs de ses moteurs Trent 1000 (package C) se sont usés plus vite que prévu, exigeant de nouvelles inspections qui ont forcé des compagnies aériennes à immobiliser certains de leurs appareils.
Certains clients de l'entreprise se plaignent car ils doivent louer des appareils pour assurer la saison estivale.
Une nouvelle technique d'inspection des moteurs
Pour le mois d'avril, le motoriste britannique annonce qu'il a triplé le nombre de moteurs sur lequel il est capable de travailler au même moment. Des progrès notamment permis par une nouvelle technique d'inspection. Elle lui permet de contrôler les moteurs sans avoir à les retirer des ailes de l'avion, de sorte qu'il sera en mesure de respecter l'échéance du 9 juin fixée par les autorités de la sécurité aérienne.
À tout moment, une trentaine des 380 avions concernés sont immobilisés, a précisé Rolls-Royce, un nombre qui devrait atteindre un pic d'une cinquantaine au plus fort des inspections.
Une charge de 340 millions de livres en 2018
Le motoriste a précisé par ailleurs que l'estimation des implications financières de ces problèmes n'avait pas changé.
Il avait fait savoir en mars que la réparation des moteurs se traduirait par une charge de l'ordre de 340 millions de livres (393 millions d'euros) en 2018, puis inférieure en 2019.
Au-delà des inspections, Rolls-Royce veut développer une pièce de rechange pour remédier définitivement au problème, laquelle sera testée début juin avec pour objectif de pouvoir l'installer dans le courant de l'année et non plus en 2019.
L'action Rolls-Royce recule de 0,68% vers 10h30 GMT.
Avec Reuters (Sarah Young, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)