RobAgri, une association pour robotiser l’agriculture

Pour dynamiser son marché et participer à la transition écologique de l’agriculture, les industriels de l’agroéquipement lancent un grand consortium, public-privé, avec des acteurs d’autres secteurs. Objectif, concevoir les robots de demain.

Partager
 RobAgri, une association pour robotiser l’agriculture

Vendredi 20 octobre a été annoncé l’acte de naissance d’une nouvelle association, RobAgri. Initiée par Axema, le syndicat français des industriels de la filière de l’agro-équipement et l’agro-environnement, elle regroupera une cinquantaine d’acteurs, avec un objectif : développer la robotique agricole française de demain.

Start-up, mais aussi acteurs de l’aéronautique ou du spatial

"Depuis plus d’un an, nous avons initié des rencontres entre start-up aux produits nouveaux, grands groupes avec des projets en robotisation, entreprises intermédiaires dans l’élevage, ou encore des laboratoires et instituts de recherche" (comme l’Inra, le CNRS…), mais aussi clusters et pôles de compétitivité, raconte Alain Savary, le directeur général d’Axema. Ainsi, des laboratoires et industriels qui venaient d’autres secteurs, comme l’aéronautique ou le spatial, "découvrent un champ d’investigation dans la robotique agricole qu’ils n’imaginaient pas".

Ce consortium pourra partager informations autour de la veille technologique internationale, outils d’algorithmes, capteurs et solutions, mais aussi plateformes de tests et de certifications de ces robots, alors que deux normes ISO sur la robotique agricole sont en cours de discussion à l’échelle mondiale. Malgré la concurrence américaine voire asiatique et une balance commerciale toujours déficitaire dans ce secteur, la France aurait donc toutes les cartes en main pour rendre ses machines parcourant les champs plus intelligentes, via "l’automatisation voire la robotisation", estime Alain Savary. D’autant que "les agroéquipements intelligents du futur seront un levier assez significatif pour favoriser la transition écologique de l’agriculture".

De l’intelligence embarquée pour réduire la consommation de pesticides

Il y a quelques jours, à l’occasion des Etats Généraux de l’Alimentation, Emmanuel Macron a notamment indiqué vouloir réduire, dans chaque filière agricole, la "dépendance aux intrants chimiques". Une opportunité pour les industriels de l’agro-équipement qui, jusqu’alors, vendaient les pulvérisateurs de pesticides. En parvenant à robotiser leurs machines de travail au sol et de désherbage, connecter leurs pulvérisateurs aux parcelles pour les rendre plus précis et plus traçables… ils pourraient ainsi les vendre plus chères tout en soutenant une agriculture plus durable. Et redynamiser leur marché, alors que le secteur - aux 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier en France – sort tout juste de trois ans de crise. Après s’être écroulées à 19% en 2015, leurs marges sont remontées à 23% l’an dernier, et les ventes devraient repartir à la hausse de 5% au premier semestre 2018, par rapport au premier semestre 2017.

SUR LE MÊME SUJET

Sujets associés

NEWSLETTER La Quotidienne

Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.

Votre demande d’inscription a bien été prise en compte.

Votre email est traité par notre titre de presse qui selon le titre appartient, à une des sociétés suivantes...

Votre email est traité par notre titre de presse qui selon le titre appartient, à une des sociétés suivantes du : Groupe Moniteur Nanterre B 403 080 823, IPD Nanterre 490 727 633, Groupe Industrie Service Info (GISI) Nanterre 442 233 417. Cette société ou toutes sociétés du Groupe Infopro Digital pourront l'utiliser afin de vous proposer pour leur compte ou celui de leurs clients, des produits et/ou services utiles à vos activités professionnelles. Pour exercer vos droits, vous y opposer ou pour en savoir plus : Charte des données personnelles.

LES ÉVÉNEMENTS L'USINE NOUVELLE

Tous les événements

LES PODCASTS

Raymond Kopa, de la mine au stade de foot

Raymond Kopa, de la mine au stade de foot

Au nord, c’étaient les corons, la terre c'était le charbon, le ciel l’horizon, les hommes des mineurs de fond. Parmi eux, Kopaszewski Raymond.

Écouter cet épisode

Poundbury, cité idéale à la mode Charles III

Poundbury, cité idéale à la mode Charles III

S’il n’est pas encore roi, le prince Charles semble avoir un coup d’avance sur l’environnement. Au point d’imaginer une ville nouvelle zéro carbone.

Écouter cet épisode

A Grasse, un parfum de renouveau

A Grasse, un parfum de renouveau

Dans ce nouvel épisode de La Fabrique, Anne Sophie Bellaiche nous dévoile les coulisses de son reportage dans le berceau français du parfum : Grasse. Elle nous fait découvrir un écosystème résilient, composé essentiellement...

Écouter cet épisode

Les recettes de l'horlogerie suisse

Les recettes de l'horlogerie suisse

Dans ce nouvel épisode de La Fabrique, notre journaliste Gautier Virol nous dévoile les coulisses de son reportage dans le jura suisse au coeur de l'industrie des montres de luxe.

Écouter cet épisode

Tous les podcasts

LES SERVICES DE L'USINE NOUVELLE

Trouvez les entreprises industrielles qui recrutent des talents

ORANO

Ingénieur Etudes Automatisme et Contrôle-commande F/H

ORANO - 16/03/2023 - CDI - Bagnols-sur-Cèze

+ 550 offres d’emploi

Tout voir
Proposé par

Accédez à tous les appels d’offres et détectez vos opportunités d’affaires

976 - MAMOUDZOU

PRESTATIONS DE BLANCHISSERIE DES ARTICLES TEXTILES.

DATE DE REPONSE 28/04/2023

+ de 10.000 avis par jour

Tout voir
Proposé par

ARTICLES LES PLUS LUS