Le laboratoire américain, spécialiste des maladies rares, a annoncé un plan de restructuration important, qui se traduira par la fermeture de son site de production de Rhode Island (États-Unis) et par la suppression de 20 % des effectifs du groupe. Ce dernier employait 3 100 personnes à plein temps, fin 2016, et espère ainsi réduire ses coûts (avant impôts) de 270 millions de dollars (226 M€) annuellement d'ici à 2019. Pour ce faire, l'usine de Rhode Island sera donc fermée, ainsi que certains bureaux régionaux et nationaux, dont le groupe n'a pas précisé la localisation. Alexion Pharmaceuticals envisage en outre de déménager son siège social, actuellement basé à New Haven (Connecticut, États-Unis), à Boston (Massachussetts, États-Unis), et ce, d'ici la mi-2018. « Boston donnera accès à un plus grand pool de groupes biopharmaceutiques talentueux et à divers partenaires en sciences de la vie permettant de soutenir davantage nos futures initiatives de croissance », a justifié Alexion, qui a détaillé ce plan de restructuration dans un dépôt auprès de la Securities and exchanges commission (SEC) des États-Unis. Basée à Smithfield, l'usine d'Alexion de Rhode Island est spécialisée dans la production d'ingrédients pharmaceutiques actifs pour l'immunosuppresseur Soliris (eculizumab), traitement de l'hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN). Mais si ce médicament a reçu une nouvelle indication en août dernier, Alexion se prépare à la perte de son brevet et indique qu'il préfère diriger ses revenus vers la R&D afin de développer son pipeline. Alexion entend ainsi prioriser son programme de développement du ALX1210, anticorps anti-C5 en traitement de l'HPN, qu'il définit comme son objectif de R&D n°1. À noter qu'Alexion est empêtré depuis des mois dans un scandale commercial relatif au Soliris, qui a entraîné des démissions au sein de sa direction, un mois après l'ouverture d'une enquête en interne.