[Reportage] Au volant du Symbioz autonome de Renault
Renault avance à grands pas dans le véhicule autonome. Après avoir intégré des systèmes de conduite autonome dans ses modèles existants, la marque au losange revient avec un nouveau véhicule autonome de niveau 4 : le Renault Symbioz. On a testé et on vous raconte !
« Une règle de base, simple : ne vous occupez plus de rien. » Nous sommes à Aubevoye dans les locaux de Sanef, en compagnie de Mathieu Lips, directeur du projet Symbioz demo car de Renault. Dans quelques minutes, je vais prendre le volant (ou plutôt, le lâcher) pour tester le comportement du véhicule en phase de conduite autonome et ses nouvelles fonctionnalités (interface, application mobile, sièges automatisés).
Les termes « ne vous occupez plus de rien » ont une double signification : laisser le véhicule prendre le relais, mais également ne pas essayer de reprendre la main en cas de problème. En effet, à mes côtés sur la place passager, un superviseur – pilote de Renault – est là pour gérer la conduite en toutes circonstances. Une sorte de moniteur d’auto-école qui a sa petite particularité : pas de pédales, ni de volant, il gère tout grâce à une grosse console dotée de joysticks !
Se relaxer en regardant un film
Me voici donc aux commandes de Symbioz, un véhicule électrique et autonome de niveau 4, pour me diriger en tant que conducteur vers la portion d’autoroute dédiée au test. Sa particularité : un péage à traverser, l’un des défis à relever pour la conduite autonome. Arrivés sur la voie d’insertion de l’autoroute, le moniteur demande d’enclencher un mode sportif, donnant un petit coup de fouet au véhicule et lui permettant d’atteindre les 130 km/h rapidement. Une fois sur la voie de droite, l’interface vous propose d’enclencher le mode de conduite autonome.
Une seule action à réaliser : appuyer longtemps et simultanément sur deux boutons du volant. Me voici passager – certes place conducteur ! – de Symbioz et libre de vaquer à d’autres occupations. Musique, film, détente… tout est possible. Il suffit de connecter le smartphone (dédié lors de l’essai) au véhicule – via technologie NFC en le posant sur l’accoudoir – et d’accéder au système du véhicule. Envie de regarder Captain America sur l’écran central du véhicule ? Il suffit de sélectionner le film sur le smartphone, et d’un glissement de doigt du bas vers le haut du smartphone, on l’envoie « virtuellement » sur l’écran. Et pourquoi pas, pour se détendre un peu, basculer le siège vers l’arrière.
Traversée de péage
Mais place aux choses sérieuses, le véhicule approche du péage. La voiture commence à ralentir, roule à 20 km/h pour passer tranquillement la barrière de péage. Une antenne 5G a été installée à proximité du péage pour que la voiture puisse communiquer avec le réseau. « Sur le tronçon d’autoroute, une cinquantaine d’antennes ont été déployées », nous explique Mathieu Lips. « Chaque antenne couvre un rayon de 3 kilomètres et permet l’envoi d’informations sur les péages ou encore les travaux au véhicule. »
Le bouton central permettant le petit "coup de boost" lors de la phase d'accélération :
L'application smartphone permet d'accéder au système multimédia de la voiture :
Le superviseur peut reprendre la main sur la conduite autonome à tout moment :
Un peu de divertissement en réalité virtuelle pendant la conduite autonome :