Repli des actions après les récents records et avant l'emploi US

par Marc Angrand
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Repli des actions après les récents records et avant l'emploi US
Les Bourses européennes reculent à mi-séance vendredi. À Paris, le CAC 40 perd 0,24%. A Londres, le FTSE 100 cède 0,69% et à Francfort, le Dax recule de 0,55%. /Photo d'archives/REUTERS/Régis Duvignau

PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en légère baisse et les Bourses européennes reculent à mi-séance vendredi, réduisant leur progression hebdomadaire alors que le bilan de l'épidémie de coronavirus en Chine continue de s'alourdir et que les investisseurs attendent les chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse d'environ 0,4%.

À Paris, le CAC 40 perd 0,24% à 6.023,45 points à 12h00 GMT. A Londres, le FTSE 100 cède 0,69% et à Francfort, le Dax recule de 0,55%.

L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,26%, le FTSEurofirst 300 de 0,35% et le Stoxx 600 de 0,34%.

Ce dernier, s'il s'éloigne de son record de jeudi, s'achemine vers une progression de plus de 3% sur l'ensemble de la semaine, sa meilleure performance hebdomadaire depuis novembre 2018, et le CAC vers un rebond de près de 3,7% après deux semaines de baisse.

La Chine a annoncé en début de journée une nouvelle aggravation du bilan de l'épidémie de coronavirus avec 73 décès supplémentaires en 24 heures, qui porte le total à 636, et plus de 31.000 cas d'infection.

"Les inquiétudes croissantes concernant le coronavirus ont affecté le sentiment des investisseurs après que le Japon a trouvé 41 cas supplémentaires sur le bateau de croisière de Yokohama", explique Pierre Veyret, analyste d'ActivTrades, ajoutant que "certains traders pourraient être tentés de prendre une partie des bénéfices d'hier avant le rapport sur l'emploi aux États-Unis".

Le consensus Reuters table sur une augmentation des créations de postes à 160.000 en janvier, un optimisme nourri ces derniers jours par les résultats meilleurs qu'attendu de l'enquête ADP dans le secteur privé et par la baisse des inscriptions au chômage.

Le repli en Europe s'explique aussi par l'annonce d'une chute de 3,5% de la production industrielle en Allemagne en décembre, la plus forte d'un mois sur l'autre depuis janvier 2009, qui ravive les craintes de récession de la première économie européenne.

VALEURS EN EUROPE

Le repli quasi-général des actions européennes affecte en premier lieu les secteurs qui avaient été les premiers bénéficiaires du rebond des derniers jours: l'indice Stoxx des matières premières cède 2,07%, celui de l'automobile 1,91% et celui du pétrole et du gaz 1,05%.

A Paris, TechhnipFMIC (-3,65%), Renault (-2,88%) et PSA (-2,79%) accusent les baisses les plus marquées au sein du CAC 40.

Dans le secteur bancaire, Credit Suisse abandonne 2,7% après la démission inattendue de son directeur général, Tidjane Thiam, conséquence d'un scandale d'espionnage industriel.

La chute la plus spectaculaire du jour est pour le producteur d'aluminium norvégien Norsk Hydro, qui abandonne 11,78% après avoir raté le consensus et dit tabler sur une offre mondiale excédentaire en 2020.

En hausse, L'Oréal prend 1,46% au lendemain de l'annonce d'une croissance organique soutenue au quatrième trimestre et des commentaires jugés rassurants sur les retombées de l'épidémie sur ses activités.

TAUX

Comme les actions, les rendements obligataires repartent à la baisse avec la perte d'appétit des investisseurs pour le risque: celui du Bund allemand à dix ans cède deux points de base à -0,384% et son équivalent américain près de quatre points pour se rapprocher du seuil de 1,60%.

CHANGES

La mauvaise surprise de la production industrielle allemande affecte l'euro, qui est tombé à son plus bas niveau depuis quatre mois face au dollar à 1,0946 (-0,26%).

L'indice dollar <.DXY, qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de référence, progresse de 0,13%, soutenu par l'anticipation de chiffres de l'emploi solides aux Etats-Unis.

Le yuan chinois, toujours très sensible aux nouvelles concernant le coronavirus, recule de près de 0,3% mais se maintient au-dessus du seuil de 7,0 pour un dollar.

PÉTROLE

Le marché pétrolier, orienté à la hausse en début de journée grâce aux espoirs d'une réduction de la production de l'"Opep+", a peu à peu effacé ses gains pour basculer dans le rouge, rattrapé par le regain général d'aversion au risque.

Le Brent abandonne 0,47% à 54,67 dollars le baril contre 55,40 au plus haut du jour, et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,69% à 50,60 dollars après avoir atteint 51,48.

(édité par Patrick Vignal)

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