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Renault va tripler ses achats au Maroc au sein de son "Ecosystème"
Le groupe Renault a signé ce 8 avril à Rabat avec les autorités marocaines une nouvelle convention cadre relative à son implantation au Maroc. De quoi booster l’industrie automobile du pays avec, selon le gouvernement marocain plus de 900 millions d'euros d'investissements attendus ces prochaines années pour le groupe ou ses fournisseurs réunis dans "l'écosystème Renault". Le constructeur devrait tripler à terme ses achats au Maroc, selon le ministre de l'Industrie.
Renault veut accroître son emprise industrielle au Maroc.
Lors d’un événement qui s’est déroulé à Rabat, ce vendredi 8 avril dans l’après-midi, le groupe a signé une convention cadre en ce sens avec les autorités marocaines.
Une cérémonie en grande pompe qui s'est tenue au palais royal en présence du roi Mohammed VI (photo ci-dessous) et d’une partie du gouvernement, dont son chef Abdelilah Benkirane et aussi Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie. Celui-ci avait lancé début avril 2014, un "plan d’accélération industrielle" (PAI), où l’automobile figure en bonne place et dans lequel les filières s'organisent en "écosystèmes" en contrepartie d'aides gouvernementales.
La convention a été signée pour Renault par Bernard Cambier, directeur des opérations de la région Afrique-Moyen Orient-Inde du groupe français. Marc Nassif, nouveau directeur général de Renault Maroc était également présent. Tout deux ont participé à une conférence de presse à l'issue de la cérémonie (photo à la fin de cet article)
Peu de détails ont encore filtré sur le contenu concret de la convention impliquant le groupe automobile français qui a ouvert en 2012 une usine géante d’une capacité de 340 000 véhicules à Melloussa, en périphérie de Tanger.
Selon les autorités marocaines, cet "Ecosystème Renault" nouvelle manière devrait susciter 10 milliards de dirhams (environ 900 millions d’euros) d’investissements additionnels, sans précision toutefois de durée, ni de répartition entre Renault et ses fournisseurs.
50 000 CREATIONS D'EMPLOIS, SELON LE MINISTRE DE L'INDUSTRIE
Ce programme vise à développer une "plateforme mondiale d’approvisionnement" au Maroc selon Moulay Hafid Elalamy pour qui, elle générera un chiffre d’affaires additionnel de 20 milliards de dirhams par an (environ 1,8 milliard d’euros).
Selon le ministre, Renault va tripler le montant actuel de ses achats de pièces fabriquées sur le territoire marocain. Générant ainsi 50 000 nouveaux emplois à terme.
Toute le logique du Maroc et de Renault depuis 2012 est effectivement l’approfondissement de la filière automobile dans le pays. Jeune, celle-ci s’est considérablement développée depuis avec aujourd’hui 170 usines, environ 4,5 milliards d'euros de chiffres d'affaires et plus de 90 000 emplois.
L’objectif a indiqué pour sa part Carlos Ghosn lors d’une intervention retransmise en vidéo vendredi 8 avril matin devant des fournisseurs et officiels marocains est de porter le taux d’intégration local du site de Tanger à 65%.
Ce point est, pour le constructeur, un élément essentiel de compétitivité par rapport aux autres usines Renault de l’Europe du sud : Roumanie ou Turquie notamment beaucoup plus intégrées que Tanger.
Actuellement, le taux d’intégration locale du site de Tanger se situe seulement, hors motorisation à un peu plus de 40%. La progression de ce taux est bridée par le nombre trop réduit de fournisseurs présents au Maroc et la quasi-absence de certains métiers comme la fonderie.
A cela s'ajoute les sujets de formations d'où une autre convention sur ce thème signée ce vendreid à Rabat.
deuxième vague d’investissements
En fait, après la première vague d’investissements industriels qui avait accompagné l’ouverture du site de Tanger (Saint-Gobain Sekurit, Visteon, GMD, Antolin, Snop...), une deuxième pourrait se profiler bientôt du fait de la montée en puissance du site de Tanger -c’est toute la logique de la convention signée ce jour mais aussi de l’arrivée d’une usine du groupe PSA à Kenitra en 2018.
"La croissance de Tanger et l’usine PSA à quoi s’ajoutent les achats d’autres constructeurs vont créer un effet volume pour les équipementiers, ce qui devrait s’accompagner de nouveaux investissements industriels dans notre pays", témoigne Tajeddine Bennis, vice-président de la fédération du secteur automobile, l’Amica.Bernard Cambier, directeur Mena: "très belles opportunités pour notre base industrielle de Tanger."
Selon Bernard Cambier cité par l'agence MAP : le Maroc figure parmi les pays qui ont le plus progressé en qualité de fabrication industrielle. "La qualité "made In Morocco" est aujourd’hui reconnue dans notre groupe" dit-il et "un des enjeux de l’écosystème sera de poursuivre les progrès (...) et viser l’excellence". Selon lui , les perspectives de croissance s’appuient sur la dynamique du marché marocain et l’export mais aussi sur le développement de la base ibérique (sites Renault et Nissan). Enfin les perspectives en Afrique subsaharienne de Renault "peuvent offrir de belles opportunités pour notre base industrielle de Tanger". Sans compter d’autres pistes (...) : pièces de rechange, filière d’outilleur, ingénierie à coût compétitif ou fourniture de biens d’équipement.
Aux achats réalisés au Maroc auprès de ses fournisseurs par Renault pour ses deux usines locales s’ajoutent aussi progressivement ceux de pièces destinées à l’international pour les usines Renault proches (Espagne, Portugal, voire France…) ou pour son réseau mondial, dit ILN.
Pour rappel, en 2015, la production de Renault au Maroc a atteint 288 053 unités, soit un bond de 26% et environ 10% de sa production mondiale (2,8 millions).
L’usine de Tanger ouverte début 2012 a, à elle seule, assemblé 229 025 véhicules, destiné à 94% à l’export. Le site qui doit monter progressivement à 340 000 véhicules par an avait intégré une nouvelle équipe à l'automne dernier.
Au site de Tanger s’ajoute, l’usine historique de Somaca (80% Renault – 20% PSA) implantée à Casablanc et qui a produit plus de 59 000 véhicules pour Renault en 2015.
Au Maroc, le constructeur au losange assemble quatre modèles principaux : Sandero, Dokker, Logan et Lodgy.
La direction marocaine a indiqué à plusieurs reprises l’an dernier être candidate à l’accueil du nouveau véhicule low-cost du groupe la Kwid pour l’instant fabriquée en Inde et qui se vend bien. Aucun élément en ce sens n’est toutefois ressorti de la cérémonie de ce vendredi à Rabat.
Mais selon nos informations, le site de Tanger se préparerait, en fait, à accueillir un nouveau modèle Renault, une berline.
Pierre-Olivier Rouaud
Près de 10 000 salariés
Le groupe Renault employait 9 653 salariés fin 2015 au Maroc à la fois dans ses deux usines de Tanger et Casablanca ainsi que dans son réseau commercial, soit une hausse de 20,6% en un an.
La conférence de presse le 8 avril réunissant M. Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, Marc Nassif, directeur général de Renault Maroc (à gauche) et Bernard Cambier, directeur des opérations de la région Afrique-Moyen-Orient-Inde (AMI) de Renault.
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