Renault va faire communiquer la voiture avec les bornes de péage
Renault s'associe au concessionnaire autoroutier Sanef dans le véhicule autonome. L'objectif de ce partenariat est d'adapter les infrastructures aux véhicules autonomes et de faciliter les communications des véhicules entre eux et avec les équipements autoroutiers.
Afin d'améliorer les communications entre les véhicules autonomes et entre les infrastructures et les voitures, Renault a conclu un partenariat avec le concessionnaire autoroutier Sanef. Cette coopération est menée dans le cadre du projet européen Scoop. Concrètement, Renault et Sanef développent une façon supplémentaire d'envisager le véhicule autonome.
Deux scénarios sont étudiés : le franchissement d'une barrière de péage et le passage sur une zone de travaux. Dans le premier cas, à environ 1 kilomètre de la barrière de péage, le véhicule reçoit l'information de la présence de cette infrastructure ainsi que la file sur laquelle il doit se positionner. Le véhicule va ralentir progressivement jusqu'à atteindre une vitesse inférieure à 30 km/h. Un des challenges auquel doivent répondre les ingénieurs est de trouver une solution pour que le véhicule arrive à se repérer même sans marquage au sol. Pour assurer le guidage du véhicule, ce dernier va utiliser des lignes virtuelles dérivées d'une carte haute définition des lieux. Ce même système de cartographie est utilisé pour traverser les zones en travaux.
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Mise en place d'un système wifi
Renault et Sanef effectuent des tests en conditions réelles de conduite. Les essais sont donc menés sur "des équipements permettant à l'infrastructure routière de communiquer avec les véhicules et aux véhicules de communiquer les uns avec les autres en utilisant un système wifi courte portée (ITS G5) qui autorise des échanges longues distances (plusieurs centaines de mètres)", précise Renault dans un communiqué. Des unités de communication sont aussi installées aux abords des routes et permettent l’échange d’informations avec l’équipement à bord du véhicule.
Si les véhicules communiquent entre eux et peuvent s'informer les uns les autres des dangers et obstacles rencontrés, l'objectif est qu'ils soient prévenus à l'avance. Le concessionnaire autoroutier ayant connaissance des travaux effectués sur la route peut prévenir en amont le centre de maintenance qui informerait les véhicules autonomes empruntant ce chemin.
Ces expérimentations menées actuellement en France, notamment sur l'A13 en Normandie, seront bientôt étendues à d'autres pays européens. Renault et Sanef cherchent à s'assurer que la solution qu'ils proposent est fiable. Pour ce faire ils déploient des véhicules à grande échelle : 3 000 véhicules autonomes sont sur les routes dont 1 000 véhicules Renault. Le constructeur français prévoit de commercialiser des véhicules semi-autonomes en 2020 et des véhicules complètement autonomes après 2020.
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