Renault tirera les mêmes conclusions que Nissan sur Carlos Ghosn, selon le patron de Nissan
Le 14 janvier, le directeur général de Nissan a déclaré dans un entretien au journal Les Échos que le conseil d'administration de Renault tirerait les mêmes conclusions que Nissan lorsque celui-ci aura accès au dossier complet sur Carlos Ghosn. Le PDG de Renault est toujours détenu au Japon depuis le 19 novembre pour soupçons de malversations financières et d'abus de confiance.
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\ 17h12
Mis à jour 15 Janv. 2019
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15 janvier 2019
Le conseil d'administration de Renault, lorsqu'il aura accès au dossier complet sur Carlos Ghosn, tirera les mêmes conclusions que Nissan quand celui-ci a mis fin à ses fonctions de président, a déclaré le directeur général du constructeur automobile japonais aux Échos selon un entretien publié le 14 janvier.
"Tout ce que je souhaite, c'est que les administrateurs de Renault aient eux aussi accès au dossier complet, aux faits", a dit Hiroto Saikawa dans une interview au journal économique. "Je pense que, lorsque ce sera le cas, ils tireront la même conclusion que nous."
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"Il y a des comportements qui ne sont pas acceptables pour un dirigeant"
"Nous comprenons que le conseil d'administration de Renault n'a pas eu accès au contenu du dossier lui-même, semble-t-il en vertu de ce principe de présomption d'innocence", a-t-il ajouté. "De nouveau, je reconnais la complète validité de ce principe mais je considère aussi qu'[...] il y a des comportements qui ne sont pas acceptables pour un dirigeant si bien qu'il était de notre devoir de mettre fin à ses fonctions."
Contrairement à Nissan et Mitsubishi, Renault a choisi de maintenir Carlos Ghosn dans ses fonctions de PDG, optant pour une direction intérimaire après son arrestation au Japon le 19 novembre sur des accusations de malversations financières chez Nissan.
Renault n'a pas découvert de fraude en 2017-2018
Le groupe au losange a indiqué jeudi 10 janvier que son enquête interne n'avait pas découvert de fraude sur les exercices 2017 et 2018, et que la mission se poursuivrait sur les exercices antérieurs.
Dans cette interview aux Échos, Hiroto Saikawa a également qualifié l'alliance entre Renault et Nissan de "cruciale", ajoutant que la priorité était de "stabiliser les choses et de travailler en confiance, pas de savoir si Nissan doit pouvoir exercer des droits de votes chez Renault". Il a également assuré que le fait que l'État français soit actionnaire de Renault "ne [pose à Nissan] aucun problème."
Avec Reuters (Gilles Guillaume et Laurence Frost, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)
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