Renault suspend ses activités à Moscou et réfléchit à l'avenir de sa filiale Avtovaz
Le groupe Renault a annoncé mercredi 23 mars la suspension immédiate de la production de son usine de Moscou et a dit réfléchir à l'avenir de sa participation dans Avtovaz, grâce à qui il règne sur le marché automobile russe. Une décision qui l'amène à revoir à la baisse ses perspectives financières pour 2022, tablant désormais sur une marge opérationnelle de 3%, contre plus de 4% précédemment.
Face à la pression, Renault finit par envisager de quitter la Russie. A l'issue d'un conseil d'administration, le constructeur a indiqué mercredi 23 mars suspendre avec effet immédiat les activités de son usine de Moscou et « évaluer les options possibles concernant sa participation » dans sa filiale Avtovaz. Ces annonces représentent un revirement majeur pour le groupe français, pour qui l'invasion de l'Ukraine risque d'entraîner des conséquences durables.
La Russie fait en effet partie des organes vitaux de Renault, puisque ce pays constitue le deuxième marché du groupe, derrière la France. Le constructeur y a vendu 482 264 véhicules en 2021, soit environ 18% de ses volumes à l'échelle mondiale, et y possède une part de marché de 28,8%, grâce aux automobiles de la marque Lada. Celles-ci sont produites par la société russe Avotovaz, détenue à 68% par Renault depuis 2016 et à 32% par l'entreprise publique Rostec, spécialisée dans le secteur militaire.
Des attaques virulentes
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