Renault n’a "aucun tabou" sur des possibles fermetures d’usines... y compris en France
Pour la première fois en dix ans, Renault a enregistré une perte nette de 141 millions d’euros en 2019. Un plan d’économies de 2 milliards d’euros est prévu, qui n’exclut pas de possibles fermetures de sites.
Renault clôture son annus horribilis sur des mauvais résultats. En ligne avec l’avertissement publié en octobre 2019, quelques jours après le départ de l’ancien directeur général Thierry Bolloré, le constructeur au losange a annoncé vendredi 14 février une perte nette de 141 millions d’euros. Du jamais-vu depuis 2009.
"2019 a été une année difficile pour Renault et l’Alliance"
Dans le même temps, le chiffre d’affaires s’est contracté de 3,3 % à 55,5 milliards d’euros et la marge opérationnelle s’est tassée à 4,8 % du chiffre d’affaires, contre 6,3 % l’année précédente. "2019 a été une année difficile pour Renault et l’Alliance", a admis en début de présentation des résultats à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) la directrice générale par intérim, Clotilde Delbos.
La faute à un "repli du marché, le CAFE [nouvelle réglementation sur les émissions de CO2 en Europe, NDLR], une conjoncture volatile", ainsi qu'à "des difficultés internes", a détaillé la responsable. Une référence à la difficile transition entamée par Renault depuis l’arrestation retentissante en novembre 2018 de Carlos Ghosn, qui pèse aujourd’hui encore lourdement sur l’état du groupe français et de l’Alliance avec Nissan et Mitsubishi. La contribution financière de son partenaire Nissan a aussi freiné les résultats globaux de Renault en 2019. Celle-ci s’est effondrée à 242 millions d’euros sur l’année écoulée, contre 1,5 milliard d’euros en 2018.
Plan d’économies de 2 milliards d'euros
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