Renault exclut le diesel pour la future voiture française 2 litres aux 100
Le secrétaire général de la recherche et du plan technologique de Renault a indiqué le 3 octobre que l'ambition de la France avec le nouveau véhicule 2 litres aux 100 n'était "pas uniquement européenne".
Avec
Mis à jour
03 octobre 2013
Toucher des marchés au-delà des frontières de l'Europe, telle est l'ambition de la voiture française consommant deux litres aux 100 km, programme emblématique des chantiers industriels du gouvernement.
Pour Philippe Doublet, secrétaire général de la recherche et du plan technologique chez Renault, c'est sûr, elle ne roulera pas au diesel, a-t-il indiqué le 3 octobre à Reuters.
VOS INDICES
source
Le projet aurait pourtant pu profiter de l'expertise des constructeurs français dans les motorisations au gazole, qui émettent moins de CO2 que les moteurs à essence grâce à un rendement énergétique supérieur et permettent déjà de ramener vers la barre des 3 litres aux 100 la consommation d'une Renault Clio dCi 90. Mais ce n'est pas la voie qui a été retenue.
"Pourquoi (revenir) à un véhicule essence ? La première raison est que notre ambition n'est pas uniquement européenne", a expliqué Philippe Doublet au cours des Ateliers de la filière automobile organisés sous l'égide de la plate-forme professionnelle, la PFA.
"Les voitures diesel sont vraiment une spécificité du marché européen. En Asie, en Amérique, il y en a très peu et les solutions qu'on travaille sont pour le marché mondial."
"De surcroît, le moteur diesel présentera demain d'autres pénalités de masse ou de coût parce qu'on sait que les normes antipollution vont se durcir", a-t-il ajouté.
L'objectif de deux litres, l'un des 34 chantiers lancés en septembre par le président François Hollande dans le cadre de sa stratégie de réindustrialisation du pays, revient à réduire de moitié la consommation des meilleurs moteurs à essence du moment.
À UN PRIX ABORDABLE
La France espère ainsi anticiper tout futur durcissement des normes d'émissions de gaz à effet de serre. Au-delà des objectifs de 130 grammes de CO2 par kilomètre en 2015 et 95 grammes en 2020, la pente naturelle devrait tendre en Europe d'ici 2025 vers 75 grammes, et d'ici 2030 vers 50 grammes, ce qui correspond à une consommation de deux litres aux 100 km.
Pour négocier cette nouvelle rupture technologique, l'hybridation des moteurs thermiques en leur ajoutant un autre type de motorisation n'émettant pas de CO2 est incontournable, mais la filière automobile française se demande encore quel hybride choisir.
Les constructeurs automobiles allemands, eux, se ruent sur l'hybride électrique rechargeable qui permet de rouler plus longtemps en utilisant seulement la batterie du véhicule. C'est aussi la piste privilégiée par Renault, mais PSA Peugeot Citroën préfère mettre en avant le système à air comprimé dont il a l'exclusivité.
Face au tarif relativement élevé de la plupart des modèles hybrides actuellement commercialisés, l'ambition française est de trouver un ensemble de technologies permettant de fabriquer en grand volume une voiture de la taille d'une Clio ou d'une Peugeot 208 à un prix abordable.
Des prototypes de voitures à deux litres aux 100 km seront présentés l'an prochain au Mondial de l'automobile à Paris. Ce seront des hybrides essence, avec des moteurs thermiques plus petits, une silhouette plus aérodynamique, un poids allégé et un habitacle plus technologique afin d'inciter à l'éco-conduite plutôt qu'à la conduite sportive.
(avec Reuters)
Renault exclut le diesel pour la future voiture française 2 litres aux 100
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir