Recyclage des films agricoles : bientôt une troisième unité en France
Adivalor lance un Appel à manifestation d’intérêt pour la création d’une nouvelle unité de recyclage des films agricoles usagés d’enrubannage.
Plus de 20 000 tonnes de films agricoles d’enrubannage sont utilisées chaque année pour conserver le fourrage. En constante augmentation, la quantité de ces films dépasse aujourd’hui les 26 000 tonnes. En 2019, seules 19 000 tonnes ont pu être collectées. Afin d’incorporer davantage de matière recyclée dans leur fabrication, Adivalor (Agriculteurs, distributeurs, industriels pour la valorisation des déchets agricoles) lance un Appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour la création d’une unité de recyclage de films agricoles étirables usagés. La date limite de dépôt de candidature est fixée au 31 janvier 2021.
Des capacités insuffisantes
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Cette nouvelle unité de recyclage (broyage, nettoyage, séchage, extrusion) prévue pour l’été 2023, viendra s’additionner aux deux installations déjà existantes en France. Elle sera configurée pour produire des matières plastique recyclées de haute qualité, qui pourront être utilisées en remplacement de matières plastiques vierges. « Les capacités de recyclage actuellement disponibles en France sont insuffisantes au regard des quantités collectées. Ce projet lancé et piloté par Adivalor vise donc à disposer en France d’une unité de recyclage capable de valoriser 10 000 tonnes minimum de films agricoles usagés d’enrubannage », commente Pierre de Lépinau, directeur général de l’initiative dans un communiqué.
« Cette action s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Agriculture Plastique Environnement ». Elle vise à consolider l’objectif visé de recycler 100 % des plastiques agricoles en privilégiant des outils industriels implantés sur le territoire national. », précise pour sa part Luc Sytsma, président du Comité français des plastiques en agriculture (CPA).
La filière repose pour l’instant sur le principe de responsabilité partagée. Emballages et plastiques usagés sont triés et apportés par les 300 000 agriculteurs utilisateurs. 1 200 opérateurs de collecte, principalement des coopératives et négociants agricoles prennent ensuite en charge la logistique. Plus de 350 metteurs en marché, industriels ou importateurs, contribuent au financement de la filière via une éco-contribution spécifique.