Records en Europe, prudence à Wall Street avant la Fed
Avec
\ 17h21
Avec
(Reuters) - Les Bourses européennes ont fini pour la plupart dans le vert mercredi mais sous leurs plus hauts du jour, leur progression s'étant ralentie en fin de séance dans le sillage de Wall Street, où la prudence a freiné les ardeurs des investisseurs en actions dans l'attente du communiqué de politique monétaire de la Réserve fédérale.
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,20% (11 points) à 5.514,29 points après un plus haut de l'année à 5.536,40.
A Francfort - où les marchés étaient restés fermés mardi - le Dax allemand a gagné 1,78% après avoir inscrit un record à 13.488,59. L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,64%, le FTSEurofirst 300 0,50% et le Stoxx 600 0,39%.
A Londres, le FTSE 100 a cédé 0,07% après avoir passé la quasi-totalité de la séance dans le vert.
A Wall Street, au moment de la clôture européenne, le Dow Jones gagnait 0,18% mais le Nasdaq Composite abandonnait 0,08%, pénalisé entre autres par la baisse de 1,4% d'Apple, qui publiera jeudi ses résultats trimestriels.
Les trois principaux indices américains ont inscrit de nouveaux records en tout début de séance, soutenus entre autres par le compartiment de l'énergie après la montée des cours du pétrole au plus haut depuis la mi-2015.
Ceux-ci sont toutefois repartis à la baisse par la suite en réaction aux statistiques hebdomadaires des stocks aux Etats-Unis, qui montrent une diminution moins marquée des réserves de brut que ce que laissaient prévoir les chiffres de l'association professionnelle API mardi.
Le Brent, qui avait atteint 61,70 dollars, a reperdu jusqu'à plus d'un dollar.
MATIÈRES PREMIÈRES ET AUTOMOBILE EN FORME
En Europe, la plus forte hausse sectorielle du jour revient au compartiment des matières premières, dont l'indice Stoxx a pris 2,7% à la faveur du chiffre certes en baisse mais conforme aux attentes de l'indice PMI Caixin-Markit manufacturier chinois.
Juste derrière, le compartiment automobile s'est adjugé 2,2%, tiré entre autres par le bond de 13,73% du marché automobile français en octobre.
Volkswagen (+4,78%) en a profité pour retrouver pour la première fois son cours d'avant le déclenchement de la crise du diesel en septembre 2015.
A la baisse, la banque Standard Chartered (-6,05%) et l'enseigne d'habillement Next (-9,14%) accusent les deux replis les plus marqués du Stoxx 600 après des résultats sanctionnés par le marché.
A Paris, BNP Paribas (-1,63%) a poursuivi la baisse entamée mardi après ses résultats trimestriels.
LE DOLLAR ET LA LIVRE STERLING EN HAUSSE
Sur le marché des changes, le dollar s'apprécie de 0,21% par rapport aux autres grandes devises internationales tandis que l'euro évolue sous 1,1625 dollar.
La devise américaine, proche d'un pic de trois mois et demi face au yen, bénéficie notamment du chiffre supérieur au consensus (235.000 contre 200.000 attendu) des créations d'emploi dans le secteur privé américain en octobre annoncé par le cabinet ADP (
Cet indicateur, de bon augure pour le rapport mensuel sur l'emploi attendu vendredi, s'ajoute à plusieurs autres (PIB, confiance du consommateur, inflation...) suggérant une poursuite d'une croissance soutenue aux Etats-Unis.
Pour autant, la Fed devrait laisser sa politique monétaire inchangée dans le communiqué attendu à 18h00 GMT, le marché tablant en revanche sur une hausse de taux en décembre.
Les cambistes attendent par ailleurs de connaître le choix de Donald Trump pour la succession de Janet Yellen, dont le mandat s'achèvera le 3 février prochain. Le président américain a déclaré qu'il annoncerait sa décision jeudi après-midi.
Sur le marché obligataire américain, les rendements des Treasuries sont en baisse après l'annonce par le Trésor américain d'une stabilité du montant de ses adjudications au cours des prochains mois en dépit de la perspective d'une réduction des avoirs obligataires de la Fed. Celui du dix ans est revenu à 2,363% contre 2,40% avant l'annonce.
L'écart entre les rendements à dix ans américain et allemand avait auparavant atteint 202 points de base, tout près du plus haut de six mois atteint la semaine dernière.
De son côté, la livre sterling a touché en séance un plus haut de quatre mois et demi face à l'euro, l'indice PMI manufacturier britannique ayant conforté les anticipations d'une hausse de taux de la Banque d'Angleterre à l'issue de sa réunion de jeudi.
Autre fait notable du jour: le nouveau record du bitcoin. La plus connue des cryptomonnaies a dépassé pour la première le seuil des 6.500 dollars contre à peine plus de 750 dollars au début de l'année.
(Edité par Véronique Tison)