Reconversion de Fessenheim, quelques avancées confirmées par l’Etat
Plusieurs projets ont été signés dans le cadre du "projet d’avenir du territoire de Fessenheim".
Prévue pour l’été 2020, la fermeture définitive de la doyenne des centrales nucléaires françaises, Fessenheim, voit le projet de reconversion progresser. François de Rugy, ministre le Transition écologique et solidaire et Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat, ont signé avec une quinzaine d’acteurs français et allemands le "projet d’avenir du territoire de Fessenheim", vendredi matin en Alsace.
Le document paraphé ne contient que peu d’avancées par rapport aux projets élaborés dans le cadre d’un travail entre les services de l’Etat, les collectivités alsaciennes, ainsi que les partenaires allemands. Il entérine néanmoins plusieurs projets, comme la création d’une zone d’activité de 220 ha, destinée aux entreprises des deux côtés du Rhin, fleuve qui borde la centrale nucléaire.
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Cet espace vise à développer les activités du port de Colmar et de la zone industrielle voisine, où se trouvent notamment Constellium, Fiberweb, DS Smith Packaging, etc. Des entrepreneurs allemands ont affiché leur intérêt pour ces terrains – le foncier est rare sur la rive droite du Rhin – à condition de trouver un accord quant à la "compétitivité réglementaire" : en clair, réduire les écarts entre les systèmes sociaux et fiscaux français et allemands, à la manière de ce qui a été établi quelques kilomètres vers le sud, autour des zones d’activités de l’aéroport de Bâle, l’EuroAirport, installé en terre française.
Premiers budgets
Cette zone sera mise en place par une SEM, dans laquelle EDF prendra 15 %, et qui intègrera des partenaires financiers allemands. François de Rugy a indiqué que cette entité sera créée cet été. Un autre espace de 150 ha est également annoncé dans les alentours de la centrale nucléaire. La liaison ferroviaire Colmar-Fribourg, confirmée par le nouveau Traité franco-allemand, doit jouer un rôle essentiel dans ces projets.
Le projet met l’accent sur la transition énergétique ainsi que l’excellence en matière de démantèlement de la centrale. Le technocentre prévu à cet égard emploiera 150 à 200 personnes selon la direction d’EDF, qui annonce que l’entreprise consacre 13 millions d’euros à la conversion du territoire. Le conseil départemental du Haut-Rhin y consacre 56 millions d’euros dans une première tranche, selon sa présidente, Brigitte Klinkert.
30 millions d'euros prévus pour le projet
Et l’Etat ? "Nous attendons les preuves d’amour financières", a ironisé Jean Rottner, président LR de la région Grand Est. A quoi François de Rugy a confirmé une première enveloppe de 10 millions d’euros, bonifiée par un nouvel appui de 20 millions d’euros "en faveur de projets concrets". Sans oublier les garanties portant potentiellement sur 250 millions d’euros en faveur du développement d’installations de solaire photovoltaïque d’une capacité de 300 MW. Le premier appel d’offre est en cours.
Au CD 68 comme à l’agglomération mulhousienne (M2A), on joue la carte de la confiance. "L’idée de faire de Fessenheim un territoire de référence en matière d’économie bas carbone" progresse, soulignent les élus. La création d’un campus des métiers industrie du futur et numérique autour du KM0, lieu totem de cette spécialisé – démarre ses activités début février à Mulhouse – peut-être envisagée. La CCI Alsace-Eurométropole l’appelle de ses vœux et espère que le "projet d’avenir territoire de Fessenheim" favorisera son développement.
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