Recapitaliser EDF se ferait sans incidence sur le déficit
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\ 10h14
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"Si nous devions recapitaliser toute entreprise publique, (...) nous ne le ferions que par une gestion (...) de nos actifs, c'est-à-dire en vendant d'autres participations dans d'autres entreprises", a-t-il dit sur Radio Classique.
"Il n'est pas question (...) d'augmenter l'endettement de la France (...) Ça se fait à l'intérieur de notre portefeuille", a insisté Michel Sapin.
Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a évoqué jeudi la possibilité de venir en aide à EDF pour financer le projet de centrale nucléaire d'Hinkley Point, en Angleterre. Ce soutien, a-t-il précisé, pourrait prendre la forme d'une renonciation au dividende ou d'une augmentation de capital d'EDF, dont l'Etat détient 84,9%.
"Nous n'avons pas décidé à ce jour quoi que ce soit de cette nature", a dit vendredi Michel Sapin. "Nous avons demandé à EDF de faire un certain nombre d'efforts de gestion, et d'efforts dans le choix de ses investissements, et c'est à partir de là que l'Etat prendra ses responsabilités."
EDF peine à boucler le financement du projet Hinkley Point, estimé à 18 milliards de livres sterling (23 milliards d'euros environ) et doit procéder parallèlement à de lourds investissements dans le parc nucléaire français et au rachat de l'activité réacteurs d'Areva, le tout dans un contexte de chute des prix de l'électricité.
Le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, a réfuté des estimations parues dans la presse selon lesquelles le groupe aurait besoin d'une augmentation de capital pouvant atteindre 11,7 milliards d'euros et a répété que le groupe comptait prendre bientôt sa décision concernant Hinkley Point.
(Simon Carraud, édité par Dominique Rodriguez)