Ralentissement de la croissance du secteur privé en zone euro
PARIS/BERLIN/LONDRES (Reuters) - La croissance du secteur privé de la zone euro a, contre toute attente, décéléré en novembre, la vigueur de l'économie allemande ne suffisant pas à compenser totalement une contraction en France.
L'indice composite des directeurs d'achats (PMI) calculé par Markit est revenu à 51,5 en novembre, contre 51,9 en octobre. Ce niveau est inférieur à la plus basse des prévisions des économistes interrogés par Reuters.
C'est surtout le secteur des services qui est à l'origine du ralentissement de l'activité, avec un indice à 50,9, un creux de trois mois, contre 51,6 le mois dernier et une prévision moyenne de 51,9.
Les enquêtes PMI montrent, une nouvelle fois, l'écart entre l'Allemagne, moteur incontesté de la croissance dans la zone euro, et bon nombre d'autres pays, France en tête.
"Les données relatives à la France sont le principal facteur d'explication de la baisse des indices. Mais il y a aussi des preuves d'une activité moins soutenue ailleurs dans la région", a souligné Chris Williamson, économiste en chef chez Markit.
"Hors France et Allemagne, la production a augmenté pour le quatrième mois de suite -ce qui suggère un retour à la croissance de la zone euro- mais ce qui est préoccupant c'est que le rythme de hausse observé en novembre est le plus faible en quatre mois."
Selon Chris Williamson, les données publiées ce jeudi laissent entrevoir une hausse de 0,2% du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro au quatrième trimestre, contre +0,1% (donnée préliminaire) sur la période juillet-septembre.
L'indice du secteur manufacturier a de son côté augmenté, à 51,5, niveau conforme aux attentes, contre 51,3 en octobre.