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Raffinage, production, coûts, diversification : les quatre défis des nouveaux patrons de Total
Après le décès de Christophe de Margerie, la direction revient à Thierry Desmarets comme président de Total et surtout à Patrick Pouyanné en tant que Directeur Général. Le groupe est en bonne santé financière et affiche de bonnes perspectives. Mais le secteur pétrolier affronte un contexte difficile en proie notamment à des dérives financières de grands projets, Christophe de Margerie avait annoncé des inflexions stratégiques, des mesures d’économies et de cessions d’actifs. Ces choix devront être mis en musique par ses héritiers à travers quatre chantiers principaux.
1 - Restructurer l’outil de raffinage français
En 2010, Total fermait la raffinerie de Dunkerque et s’engageait devant les pouvoirs publics scandalisés à ne pas fermer d’autres sites jusqu’en 2015. Alors que l’échéance approche, la situation du raffinage ne s’est pas améliorée. Malgré la fermeture de raffineries d’acteurs concurrents et la perte de 24% des capacités de raffinage de l’Hexagone depuis cinq ans, le groupe français continue à perdre plusieurs centaines de millions d’euros en raison d’une surcapacité européenne.
"Il y a encore des adaptations à faire sur les sites de Total en France. Nous devons continuer notre politique d’anticipation et de reconversion industrielle, même si cela suppose de vrais changements", indiquait Christophe de Margerie, le 27 août dernier. Patrick Pouyanné, qui assurait depuis 2011 la direction de la branche Raffinage-Chimie, était déjà très mobilisé sur cette question. Il avait d’ailleurs achevé avec succès un galop d’essai en fermant, quasiment sans heurts, le vapocraqueur de Carling en Moselle.
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2 - Accroître la production pétrolière
Il n’y a pas plus cœur de métier que la production de pétrole chez un pétrolier comme Total... et pourtant ce n’est pas une question simple. La production de Total s’élève aujourd’hui à 2,3 millions de barils par jour. L’objectif était de monter à 3 millions de barils en 2017.
Mais suite à des retards sur des projets (en particulier le projet géant Kashagan au Kazakhstan), cet objectif a été abaissé à 2,8 millions de barils jour, sans compter que la production des puits existants diminue naturellement d’environ 5% par an. Pour y parvenir, le groupe a une quinzaine de grands projets en cours. La Russie, où Christophe de Margerie a trouvé la mort, fait partie des grandes cibles du groupe.
3 - Réduire les coûts des projets
La hausse de la production doit être faite tout en maitrisant les coûts des grands projets qui ont explosé ces dernières années. Situation aggravée par la baisse récente mais durable des prix du baril. Les causes sont multiples. Une première raison est la recherche de pétroles de plus en plus complexe à produire (grande profondeur, hautes températures, milieux acides).
La demande croissante en matière d'emploi local dans les pays où travaillent les pétroliers affecte également la productivité et induit des coûts de formation, de même que des réglementations de plus en plus exigeantes même dans des milieux offshores peu dangereux.
Total vise une réduction de ses investissements globaux pour atteindre 25 milliards de dollars en 2017, après un pic à 28 milliards de dollars en 2013. Il s’agit de "transformer Total pour passer d’une phase de forts investissements à une phase de forte croissance", expliquait Christophe de Margerie en septembre dernier.
4 - S’ouvrir aux métiers des renouvelables
En 2011, Christophe de Margerie a ouvert son groupe aux énergies renouvelables en investissant 1,4 milliards d’euros pour acquérir 60% du fabricant de panneaux photovoltaïque américain Sunpower, aujourd’hui deuxième fournisseur mondial. A l’origine, ce pari avait été considéré comme fou alors que le monde se situait en pleine crise du solaire.
Ludovic Dupin
Raffinage, production, coûts, diversification : les quatre défis des nouveaux patrons de Total
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