Qui est Geely, le chinois qui va produire la Smart hors de France ?
Daimler cède le volant de la marque Smart à son partenaire chinois Geely, avec pour conséquence la délocalisation de la production de la microcitadine en Chine. Mais quel est ce groupe automobile de plus en plus puissant ?
Filiale d’un fabricant de composants pour réfrigérateurs, le groupe Geely, fondé en 1997 à Hangzhou par le fils de riziculteurs Li Shufu, est peu à peu devenu un mastodonte de l’automobile dans son pays d’origine, la Chine.
En 2009, il devient ainsi le premier constructeur automobile à capitaux privés du pays, mais encore loin des leaders SAIC et Great Wall. Dès l’année suivante, fort de ce succès sur son marché domestique, il se lance à l’international. Geely rachète à Ford pour moins de 2 milliards de dollars le suédois Volvo Cars. Un grand nom de l’automobile mondiale, mais en perte de vitesse. L’enjeu, pour Geely, qui produit des véhicules bas de gamme, est d’apprendre des Suédois et d’améliorer son image de marque.
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Une entrée surprise au capital de Daimler
L’opération est un succès. À tel point qu’en février 2018, une fois Volvo relancé, Geely est suffisamment solide et crédible pour devenir le premier actionnaire (avec 9,69% des parts) du géant automobile allemand Daimler, pour plus de 7 milliards de dollars. Un partenariat stratégique est alors signé entre les deux groupes, portant notamment sur le développement commun d’un service de VTC en Asie.
Geely a d’autres marques prestigieuses dans son portefeuille : par exemple LEVC, le fabricant des taxis londoniens (les "blacks cabs"). Il a aussi pris des participations importantes dans le fabricant de voitures de sport Lotus, le constructeur malaisien Proton, dans les poids lourds Volvo Trucks et aussi dans la start-up Terrafugia qui travaille sur un concept de voiture volante.
Parallèlement, il développe ses propres marques dans la mobilité partagée (Lynk&Co) et électrique (Polestar), dont il veut être l’un des leaders. Le rachat de la moitié du capital de Smart, dont la gamme sera 100% électrique en Europe dès 2020, entre dans cette stratégie. Les véhicules urbains seront fabriqués en Chine, et non plus en France (à Hambach, en Moselle) après 2022.
En 2018, Geely a vendu plus 1,5 million de véhicules, deux fois plus qu’en 2016. Il compte 50 000 salariés répartis dans une dizaine d’usines. Son chiffre d’affaires était de 14,1 milliards d'euros en 2018, et son bénéfice net, en hausse de 28%, atteignait 1,66 milliard d'euros.
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