Quels sont les responsables de l’actuel pic de pollution ?
Avec l’absence de vent et la présence d'un "couvercle" créé par le froid au sol, le pic de pollution actuel est dû aux émissions locales qui ne peuvent pas se disperser.
Depuis jeudi 1er décembre, l’Île-de-France connaît un très important pic de pollution aux particules fines. "Il ne s’agit pas d’un pic record, explique Charles Kimmerlin, ingénieur d’études chez Airparif, mais nous n’en avons pas chaque année de cette ampleur." Ce pic est principalement dû à des conditions météorologiques exceptionnelles.
Avec les hautes pressions régnant actuellement sur une partie de la France, il n’y a plus de vent pour chasser la pollution. D’autre part, la température est plus froide près du sol (donc l’air est plus lourd) ce qui créé un plafond bas qui empêche l’évacuation verticale. Dans ces conditions, la pollution actuelle est essentiellement due aux émissions locales, essentiellement celles des véhicules dans l’agglomération parisienne, mais également aux cheminées à bois. Malgré leur petit nombre, leur rôle dans la pollution actuelle n’est pas totalement négligeable. Les seuils d’alerte en particules fines (PM 10) et en dioxyde d’azote sont également dépassés à Clermont-Ferrand, Lyon, Grenoble, Valenciennes ou à Lyon.
Circulation alternée mardi 6 décembre
À Paris, on a assisté au désormais bras de fer entre la ville et la préfecture. Anne Hidalgo, maire de Paris, a mis en place les mesures relevant de sa compétence : gratuité du stationnement résidentiel, des services Vélib’ et Autolib’ pour les nouveaux usagers à la journée. À sa demande, la vitesse a été réduite, en particulier sur l’A86. Et elle avait demandé, en vain, la mise en place de la circulation alternée dès lundi. Elle a finalement obtenu gain de cause lundi après-midi. La mesure sera effective mardi 6 décembre.
Dans ses mesures, Airparif différencie les résultats des capteurs placés sur des axes routiers de ceux placés en retrait, correspondant à la réalité des habitations. Des subtilités qui peuvent expliquer des différences dans les mesures entre Airparif et le site de World Air Quality qui donne des informations très détaillées, en particulier le taux de particules très fines (PM 2.5), les plus dangereuses.
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