Quelles technologies pour capter le vent du large ?
- Les résultats de l'appel d'offres gouvernemental sur l'éolien en mer sont tombés. L'Haliade 150 d'Alstom, qui fournit 6 MW, élira domicile sur trois sites. La M5000 d'Areva, qui délivre 5 MW, s'implantera sur le quatrième. Pour atteindre ces puissances deux à trois fois supérieures à celles des éoliennes à terre, les constructeurs ont opté pour des technologies innovantes. Premièrement : des pâles allongées, avec 150 mètres de diamètre de rotor pour Alstom et 135 pour Areva, grâce au recours à des matériaux légers, souples et résistants, des composites à base de fibres de verre. Deuxièmement : une maintenance facilitée grâce à une simplification de la transmission du rotor au générateur, qui réduit l'usure mécanique. Areva ne conserve qu'une seule couche d'engrenages pour un entraînement à basse vitesse. Alstom les supprime carrément. Les deux constructeurs misent par ailleurs sur des générateurs synchrones à aimant permanent, dépourvus de frottements. Troisièmement : la ventilation en surpression des habitacles, pour empêcher l'infiltration des embruns, et le recours à des déshumidificateurs contre la corrosion. Enfin, pour renforcer l'équilibrage de la structure, toute l'électronique de puissance (transfomateurs, convertisseurs) repose en pied de machine.