Quelle logique à la scission de GE Power?
Qu’a donc derrière la tête Larry Culp en décidant de scinder la division Power de General Electric en deux ? Une nouvelle manœuvre financière pour plaire aux actionnaires ou un plan de développement industriel ?
Mais où va General Electric ? Le recentrage industriel de General Electric sur l’aviation, l’énergie et les renouvelables décidé par John Flannery n’est même pas encore effectif que le nouveau patron, Lawrence Culp, veut scinder sa division énergie en deux.
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Il l’a annoncé lors de la présentation de ses résultats du troisième trimestre 2018 en même temps qu’une perte historique de 22,8 milliards de dollars. Celle-ci est due à une dépréciation des actifs de la division GE Power (Energie) de 22 milliards de dollars, et notamment des activités énergies d’Alstom, achetées 12 milliards d’euros en 2014. Les synergies espérées n’auraient donc pas porté leurs fruits.
Revendre les actifs d'Alstom...
C’est surtout l’aveuglement du dirigeant de GE de l’époque, Jeff Immelt, face aux transformations de fond dûes à la transition énergétique et aux retournements du marché en faveur des renouvelables, qui est en cause. Mais scinder l’activité énergie en mettant les turbines à gaz et les juteux revenus récurrents des services associés d’un côté, les turbines vapeur, le nucléaire et les réseaux de l’autre, résoudra-t-il le problème ?
... ou capitaliser sur les services pour développer les renouvelables
S'il s'agit de dégager du cash pour réduire la dette en revendant ce qui sera possible des ex-activités d’Alstom, ce serait faire preuve d’une absence de projet industriel au profit d’une logique purement financière. Mais si l'ambition est de permettre à GE d’engranger les revenus récurrents des services pour mieux se développer dans les renouvelables, et pourquoi pas le stockage électrique, voire de recréer les synergies industrielles entre divisions gaz et aviation comme en rêvent les salariés de GE à Belfort, cela prouverait que la réputation de redresseur industriel de Larry Culp, n’est pas usurpée. Dans son précédent poste, il avait transformé un fabricant de pompes vieillissant en géant high-tech.
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