Quel avenir pour Servier sans son numéro deux ?
Le renvoi surprise, ce vendredi 4 octobre, de Jean-Philippe Seta, numéro deux du laboratoire Servier, pose la question de la succession de Jacques Servier. Car le fondateur et président, âgé de 91 ans, n’a plus de dauphin désigné.
Un groupe indépendant au capital verrouillé
Fondé en 1954 par Jacques Servier, son groupe est devenu le numéro deux français de la pharmacie derrière le géant Sanofi, et le premier laboratoire indépendant avec 3,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2012. Depuis les années 1980, il est détenu par une fondation de droit néerlandais, qui garantit sa pérennité même à la mort de son fondateur. Elle le protège ainsi d’une menace d’OPA, et lui permet de bénéficier d’un droit local particulièrement favorable pour les fondations, notamment en matière fiscale.
Pas de successeur annoncé
Avec le renvoi de Jean-Philippe Seta, président opérationnel, le groupe se retrouve sans numéro deux. Ce qui ne semble pas poser problème à Jacques Servier, le président du groupe. Si le comité de direction va continuer d’exercer ses fonctions, aucun remplaçant n’est recherché pour l’instant. A 91 ans, Jacques Servier semble donc vouloir continuer diriger sans partage. Malgré des problèmes de santé.
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29 Septembre 2023
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Août 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
97 =
Août 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 21.20 − Préparations pharmaceutiques
Base 100 en 2015
L’après reste à définir
"Etant donné le grand âge de Jacques Servier, il y a bien sûr une stratégie de continuité du groupe via la fondation" et ses successeurs seront des cadres du groupe, assurait il y a deux ans à La Tribune, Lucy Vincent, directrice générale des affaires extérieures.
Quelques hommes de l’ombre
Qui pourrait donc prendre le relais du mythique fondateur ? Christian Bazantay, le secrétaire général du laboratoire, est décrit comme l'autre homme de confiance de Jacques Servier. Avocat de formation, il est responsable des contrats et des montages financiers et connaît bien les rouages du groupe. Mais n’est pas médecin... Le choix pourrait-il se porter sur Emmanuel Canet, le président de la R&D ? Ou Pascal Touchon, responsable du business development et de la coopération scientifique? A moins, comme vient de le faire le laboratoire Pierre Fabre, confronté au décès de son fondateur, de ne rappeler un ancien cadre dirigeant du groupe ? Toutes les options restent sur la table...
Gaëlle Fleitour
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