Que faire des anciennes batteries de voitures électriques ? Suez et Engie ont peut-être la solution
Les batteries en fin de vie de voitures électriques n’ont pas encore de voie de valorisation clairement établie. Leur réutilisation directe pour réaliser du stockage statique pourrait présenter des avantages que Suez souhaite quantifier.
Suez et Engie lancent aux Pays-Bas une étude en partenariat sur la réutilisation des batteries de voitures électriques. L’étude, baptisée ReCharge, a pour but de définir la faisabilité technologique, juridique et économique d’insérer des batteries automobiles dans la chaîne énergétique, par exemple pour réaliser des stockages statiques. Le marché néerlandais compte aujourd’hui 90 000 véhicules hybrides et électriques, ce qui représente une puissance de 750 mégawatts.
Suez connaît bien le secteur automobile notamment à travers un partenariat avec Renault pour valoriser les verres, les métaux non ferreux, les plastiques, les liquides de frein et de boîtes de vitesses des véhicules en fin de vie. Mais, "il y a des pièces comme les batteries pour lesquelles il n’y a pas aujourd’hui de vision claire de valorisation", décrit Marc Boursier, directeur général adjoint de Suez en charge de l’activité recyclage et valorisation en Europe.
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Un besoin d’innovation dans les déchets
"Il est important de rechercher des solutions créatives et spécifiques pour pouvoir répondre aux besoins futurs en énergie. (…) Nous souhaitons voir si nous pouvons recycler les batteries de voitures pour leur donner une seconde vie sous la forme de nouveaux produits et utiliser les batteries en tant qu'unité de stockage pour l'énergie renouvelable", ajoute-t-il
"Ce projet est aujourd’hui anecdotique en termes de volume à traiter mais il est symbolique du besoin d’innovation dans le secteur des déchets", ajoute-t-il. Selon lui, ces domaines de recherche sont essentiels pour répondre à la loi de transition énergétique pour la croissance verte en France et au package économie circulaire européen qui vont "profondément changer les métiers du tri et de la valorisation pour les 10-15 ans à venir".
Ludovic Dupin
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