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Qu’a vraiment gagné Alstom avec l’intervention de l’Etat ?
Au-delà du cocorico poussé par le gouvernement, celui-ci a-t-il vraiment aidé Alstom en pesant sur l’accord avec General Electric ? Les coentreprises Alstom-GE pourraient s’avérer bien précaires et le renforcement la branche Transport reste à réaliser.
Le "coup" d’Arnaud Montebourg n’est peut-être pas si éclatant qu’il n’y paraît. Certes, le ministre de l’Economie a réaffirmé avec force sa politique interventionniste dans les affaires. Le gouvernement a obtenu de General Electric des garanties substantielles sur la souveraineté de la France dans les turbines pour le nucléaire, l’emploi et le maintien des centres de décision en France. Il a imposé des coentreprises 50/50 entre Alstom et GE. Pour autant, Alstom a-t-il vraiment gagné au change en passant de l’offre initiale de GE – le rachat pur et simple de tout son pôle énergie, soit 70% de son activité – à l’accord approuvé samedi 21 juin par son conseil d’administration ? Le bilan paraît mitigé.
L’amputation d’Alstom de son pôle énergie n’est pas évitée. GE achètera à 100% environ 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires (activités vapeur et gaz principalement) sur les 14,4 milliards réalisés dans l’énergie par Alstom en 2013-2014. Le reste - les 6,5 milliards de ventes dans les énergies renouvelables, les réseaux et la vapeur dans le nucléaire et en France - partiront dans les coentreprises avec GE. Et c’est l’américain qui consolidera ces activités dans ses comptes, pas Alstom. Même si elles contribueront à la valorisation d’Alstom, celui-ci verra son chiffre d’affaires réduit à celui de sa branche Transport (5,9 milliards en 2013-2014), comme dans le schéma originel de GE. Le futur Alstom, cela sera d’abord Alstom Transport.
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Diversification vs dispersion
Qu’apporteront alors ces coentreprises à Alstom Transport ? Une forme de diversification avec, potentiellement, des dividendes qui pourraient amortir les cycles d’activité du ferroviaire. Mais aussi une plus grande envergure pour le constructeur ferroviaire. "Ces coentreprises permettront à Alstom Transport d’être adossé à un groupe, ce qui est essentiel pour les grands contrats qui s’accompagnent de garanties", estime un expert de l’industrie ferroviaire française.
En revanche, pour Arnaud Schmit, analyste chez Natixis, "ces coentreprises risquent de se traduire par une dispersion pour Alstom. A terme, ces activités sortiront probablement du périmètre du groupe". Et d’expliquer : "Il faudra continuer à investir dans ces coentreprises. Soit elles absorberont des capitaux d’Alstom prélevés sur le ferroviaire, soit la participation d'Alstom dans les coentreprises se laissera diluer par GE". Dans l’immédiat, ces coentreprises coûtent à Alstom environ 2,6 milliards d’euros. De quoi réduire la dotation de Transport à l’issue de l’opération, alors que son renforcement apparaît comme une priorité.
Joe Kaeser se réjouit de la présence de l’Etat au capital
L’autre impact d’Arnaud Montebourg, c’est bien sûr la prise de 20% du capital d’Alstom par l’Etat. De quoi rassurer, partiellement, les salariés du futur Alstom quant aux éventuelles restructurations du groupe. Mais peut-être aussi inquiéter les actionnaires. "La vision d’Alstom par les investisseurs anglo-saxons sera probablement celle d’un groupe avec moins de réactivité opérationnelle, plus d’inertie sur les restructurations, le sourcing…", estime un analyste parisien.
Ce qui réjouit Joe Kaeser, le PDG de Siemens : "Avec le gouvernement français comme actionnaire majeur, il va être difficile (pour GE) de mettre en place une productivité à l'américaine et des mesures de restructuration. Cela nous offre une magnifique opportunité", a-t-il écrit dimanche dernier dans une lettre interne à ses salariés, rapporte Reuters.
Coup de pouce pour le ferroviaire
Qu’en pense Patrick Kron ? Le PDG a déclaré, ce mercredi 24 juin, sur BFM Business que la présence de l'Etat au capital d'Alstom ne gênera pas la gestion du groupe et des coentreprises. "Je n'étais pas demandeur de l'entrée de l'Etat au capital. L'Etat a souhaité entrer au capital d'Alstom, c'est sa décision", a-t-il précisé.
Avant de reconnaître que cet actionnariat public pourrait donner un coup de pouce à Alstom grâce à la commande publique. "Il y a de grosses inquiétudes pour le plan de charge de Transport en France à horizon 2017, estime un expert du rail français. L’Etat fera probablement un geste ou deux, par exemple sur les Trains d’équilibre du territoire, pour passer le cap." Un soutien qui sera sûrement plus crucial que l’apport par GE de son activité de signalisation pour le fret ferroviaire américain.
Manuel Moragues
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