Purdue Pharma se déclare en faillite pour règler la crise des opioïdes aux États-Unis
Le 15 septembre, Purdue Pharma s'est déclaré en faillite aux États-Unis. Accusé d'avoir joué un rôle dans la crise meurtrière des opioïdes, le laboratoire pharmaceutique cherche à résoudre ses litiges.
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\ 05h54
Mis à jour 16 Sept. 2019
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16 septembre 2019
Purdue Pharma, fabricant de l'analgésique OxyContin, s'est placé dimanche 15 septembre sous la protection de la loi sur les faillites. L'entreprise a ainsi cédé à la pression de quelque 2600 poursuites judiciaires dans lesquelles il est accusé d'avoir contribué à la crise des opioïdes qui ravage les États-Unis.
Le conseil d'administration de Purdue Pharma s'est réuni le 15 septembre au soir pour approuver le placement sous le "Chapitre 11" de la loi sur les faillites, qui permet à l'entreprise de poursuivre sa restructuration dans le cadre d'un projet de règlement global des litiges.
VOS INDICES
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202 -4.72
Janvier 2023
PVC
Base 100 en décembre 2014
172.7 -2.15
Janvier 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
97.9 +0.51
Janvier 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 21.20 − Préparations pharmaceutiques
Base 100 en 2015
400 000 morts entre 1999 et 2017
Purdue Pharma a trouvé un accord de principe afin de résoudre les litiges avec 24 États et cinq territoires américains, ainsi que les avocats représentant plus de 2000 villes, comtés et autres plaignants, a annoncé le groupe pharmaceutique.
Une vingtaine d'États restent opposés ou non engagés dans la proposition de règlement, ouvrant la voie à des batailles juridiques pour déterminer qui est responsable de la crise des opioïdes aux États-Unis, qui aurait fait 400 000 morts entre 1999 et 2017, selon les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies.
Les plaignants dénoncent les pratiques commerciales de Purdue Pharma auquel ils reprochent de ne pas avoir mis en garde les médecins et les patients sur les risques liés à une consommation prolongée de ses opiacés.
La famille Sackler prête à céder le contrôle de Purdue Pharma
Les États opposés à ce règlement, dont le Massachusetts, New York et le Connecticut, veulent que la famille Sackler garantisse plus que leur fortune personnelle et ont contesté les calculs de l'entreprise évaluant à 10 milliards de dollars l'accord visant à mettre fin aux plaintes.
La famille Sackler, qui céderait le contrôle de Purdue Pharma dans cet accord, ont proposé d'injecter 3 milliards de dollars et 1,5 milliard de dollars supplémentaires, voire plus, dans le cadre de la vente éventuelle d'une autre société leur appartenant, Mundipharma, selon le groupe et des personnes proches du dossier. Les Sackler ont refusé de revoir leur offre.
"C'est la croisée des chemins. Il n'y a que deux façons d'aller de l'avant", a dit à Reuters le président de Purdue Pharma, Steve Miller. Dans un communiqué, des membres de la famille Sackler, qui rejettent toutes les accusations, disent espérer que ceux qui s'opposent à cette offre de règlement finiront par changer d'avis.
Avec Reuters (Arthur Connan pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)