Publicis rebondit au 1er trimestre avec les USA et des gains de budgets
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Le troisième groupe publicitaire mondial fait état dans un communiqué d'un chiffre d'affaires trimestriel de 2,082 milliards d'euros, en croissance organique de 1,6%, l'Amérique du Nord affichant une hausse de 2,8%.
Les analystes interrogés par Reuters attendaient en moyenne une croissance organique de 0,9% et un chiffre d'affaires de 2,164 milliards sur le trimestre.
Publicis, qui a engrangé sur le trimestre des budgets mondiaux comme ceux de Mercedes-Benz, Campbell's, Carrefour et Marriott, s'est ainsi dit confiant dans la réalisation de ses objectifs annuels, à savoir une amélioration de sa croissance organique et de sa marge opérationnelle.
"On reste extrêmement prudent parce que le contexte de marche est très difficile. Il faut qu'on continue à creuser notre sillon", a dit le président du directoire de Publicis Arthur Sadoun à des journalistes.
Le groupe a dévoilé le 20 mars à Londres un nouveau plan stratégique sur trois ans, promettant à des investisseurs inquiets pour les perspectives du secteur de la publicité une hausse de sa croissance comme de sa marge à la faveur de la singularité de son modèle.
Le numéro un mondial, le britannique WPP, qui a publié en mars ses pires résultats annuels depuis la crise financière, doit de son côté gérer le départ samedi dernier de son fondateur et directeur général Martin Sorrell, objet d'une enquête interne sur des irrégularités financières.
"Spéculer sur le démantèlement des actifs de WPP, c'est un peu tôt", a dit Arthur Sadoun, faisant référence aux interrogations sur le maintien du périmètre actuel du groupe britannique après le départ de son fondateur.
Mardi, l'américain Omnicom a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, soutenus par la hausse des investissements publicitaires des entreprises en Europe.
L'enjeu pour Publicis, comme ses concurrents, est plutôt de faire face à la concurrence croissante de Facebook et Google dans les données et de groupes comme Accenture et Deloitte dans le marketing, a-t-il observé.
(Cyril Altmeyer et Mathieu Rosemain, édité par Benoît Van Overstraeten)