PSA et Fiat-Chrysler espèrent finaliser leur fusion début 2021
PSA et Fiat-Chrysler Automobiles (FCA) dévoilent les détails de leur projet de fusion. Mercredi 18 décembre, les deux groupes ont annoncé la signature d'un accord de rapprochement engageant.
C’est officiel. PSA et Fiat-Chrysler Automobiles (FCA) ont trouvé un accord pour mener à bien leur projet de fusion. Les deux groupes ont présenté mercredi 18 décembre un accord de rapprochement engageant, avant l’ouverture des marchés financiers. Avec ce mariage gigantesque, ils souhaitent donner naissance au quatrième constructeur automobile mondial.
Une fusion concrétisée fin 2020 ou début 2021
PSA et FCA avaient présenté leur projet de fusion à 50/50 dès octobre. Il restait toutefois plusieurs interrogations sur les détails financiers de l’opération, son impact social ou encore sur la gouvernance de la future structure. Les deux entreprises ont finalement réussi à s’entendre avant la fin de l’année 2019.
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“La réalisation de la fusion devrait intervenir sous 12 à 15 mois”, annoncent PSA et FCA dans un communiqué commun. Prochaine étape pour les deux constructeurs : obtenir le vote favorable des actionnaires des deux groupes en assemblée générale extraordinaire. Le projet sera également soumis à l’approbation des autorités sur la concurrence.
Carlos Tavares, directeur général de la future structure
PSA et FCA confirment certaines rumeurs : la société mère de la nouvelle entité sera bien installée aux Pays-Bas. John Elkann, président de FCA, deviendra président du conseil de la nouvelle structure. Carlos Tavares, président du directoire de PSA, est de son côté amené à devenir directeur général pour un mandat initial de cinq ans. Il siègera également au conseil, aux côtés d’une majorité d’administrateurs indépendants.
Synergies de 3,7 milliards d'euros
Les constructeurs automobiles apportent en revanche des précisions sur les économies attendues. Grâce à la fusion, ils espèrent réaliser 3,7 milliards d’euros de synergies en année pleine, avec un coût exceptionnel de réalisation de 2,8 milliards d’euros.
Selon eux, 40 % de ces économies viendront de “l’optimisation des investissements dans les plateformes, des familles de moteurs, des nouvelles technologies ainsi que des économies d’échelle”. L’effet d’échelle sur les achats devrait représenter aussi 40% des synergies. Enfin, “les 20 % restants proviendront d’autres domaines - marketing, informatique, frais généraux et logistique”, listent les deux entreprises.
PSA et FCA se veulent à nouveau rassurants sur l’impact social du projet de fusion. “Ces estimations de synergies ne reposent sur aucune fermeture d’usine liée à la transaction”, indiquent-ils.
Bpifrance et Dongfeng pourront faire évoluer leur participation
Que vont devenir les actionnaires de PSA dans cette structure ? La France détient 12 % du groupe français via la banque publique Bpifrance tandis que l’entreprise chinoise Dongfeng Motor possède 12,2 % du capital. Pendant trois ans, les familles Agnelli et Peugeot ne pourront pas céder leur participation.
À l’inverse, Bpifrance aura la possibilité de réduire sa part à 5 % dans PSA ou 2,5 % dans la nouvelle entité. De son côté, Dongfeng a pu céder 30,7 millions d’actions à PSA avant la réalisation de la fusion. Le groupe chinois garde ainsi une participation de 4,5 % dans la nouvelle entité mais devra attendre la réalisation de la fusion avant de céder davantage de capital.
Le nom de la future entité n’a pas encore été révélé. Avec 8,7 millions de véhicules vendus annuellement, elle deviendra en tout cas le quatrième groupe automobile mondial en termes de volumes et elle affichera un chiffre d’affaires consolidé proche de 170 milliards d’euros. Environ 46 % de ce résultat devrait être réalisé en Europe et 43 % en Amérique du Nord.
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