PSA Aulnay vu du ciel : des atouts de reconversion
Implanté en Seine-Saint-Denis, l’usine de plus de 200 hectares intéresse de nombreuses entreprises, séduites par sa situation et ses espaces vierges.
"Le groupe est à la manœuvre pour la revitalisation du site d’Aulnay-sous-Bois" avait lancé le 12 juillet le président du directoire Philippe Varin. Depuis cette annonce, les appétits s’aiguisent autour du site de Seine-Saint-Denis. L’usine d’Aulnay-sous-Bois est une "usine à plat", c’est-à-dire sans étage, ni bâtiment élevés, avec des ateliers mis bout à bout. Ce format devait permettre de limiter les accidents du travail causés par des chutes. La proximité des pistes du Bourget interdisait les constructions en hauteur.
Le résultat, ce sont 220 hectares de bâtiments, parkings et espaces verts disponibles. L’emplacement a aussi du potentiel, à la croisée des lignes de RER et du futur métro du Grand Paris, de deux autoroutes et à proximité de la zone d’activités de Roissy, un secteur en forte croissance de région parisienne. Les syndicats comme la direction ont donc de bons espoirs d’attirer sur place les activités.
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Du ferroviaire aux concessions auto
La production de la Citroën C3 s’arrêtera en juin 2014, la réindustrialisation se fera alors en deux temps. Tout d’abord, PSA compte relocaliser sur le site certaines activités du groupe. L’arrivée de Gefco sur les lieux apparaît pour le moment la plus probable. Certains représentants syndicaux évoquent également l’implantation de succursales commerciales automobiles, concessions ou autres locaux de ventes.
Des sociétés aéronautiques et ferroviaires ont également fait connaître leur intérêt à PSA. Les voies ferrées qui entrent sur le site permettraient d’acheminer des pièces comme des moteurs d’avion ou des trains vers leurs ateliers.
Derrière la réindustrialisation du site, les syndicats mettent en avant le reclassement des 3000 salariés d’Aulnay. Environ 1400 devrait partir à l’usine de Poissy, pour assurer à partir de 2014, la production de la C3.
Dans un entretien au journal Le Monde, Philippe Varin a indiqué mardi que les négociations étaient bien avancées pour reclasser 600 salariés. Ils devraient rejoindre des activités pilotées par le groupe, peut-être Gefco.
Pour les 1000 salariés restant, les syndicats comptent sur les réseaux de membres du directoire passés par EADS ou la SNCF. La Fédération des Industries Mécaniques manque actuellement de bras et travaillerait sur des projets de reclassement.
Les points essentiels du site PSA
1 - La route : Le site d’Aulnay est enserré entre les autoroutes du Nord, l’A3 et la Francilienne, de quoi acheminer en Ile-de-France ou dans le reste de l’Europe des marchandises.
2 - Les voies ferrées : Elles permettent d’acheminer dans les ateliers des marchandises. Le site se trouve à quelques encablures du RER B et une gare de métro du Grand Paris sera implantée à quelques centaines de mètres.
3 - Les bâtiments : Après le compactage du site ces dernières années, une grande partie des bâtiments sont aujourd’hui vides, prêts à accueillir d’autres activités.
4 - Les parkings et espaces verts : Ils peuvent accueillir de nouvelles activités, pour maximiser l’occupation du site. Aucune dépollution ne devrait être nécessaire.
5 - L’implantation géographique : Le site se situe à proximité de la zone d’activités de Roissy en pleine croissance et de deux aéroports. Un futur grand centre commercial sera également implanté à proximité d’ici 2020.
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