Prudence sur les actions, espoirs sur la Chine mais JPMorgan déçoit

par Marc Angrand
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Prudence sur les actions, espoirs sur la Chine mais JPMorgan déçoit
Les principales Bourses européennes évoluent en repli à mi-séance. À Paris, le CAC 40, qui a passé la matinée dans le vert et gagné jusqu'à 1,1% est passé en territoire négatif à mi-séance et cède 0,06% à 4.760,02 points à 12h30 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,24% et à Londres, le FTSE 100 est pratiquement inchangé. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en ordre dispersé mardi et les principales Bourses européennes évoluent en repli à mi-séance, l'impact défavorable de la première estimation de la croissance allemande en 2018 et les résultats inférieurs aux attentes de JPMorgan Chase l'emportant sur la perspective de nouvelles mesures de relance en Chine, d'autant que l'imminence du vote des députés britanniques sur le Brexit dissuade la prise de risque.

Les contrats à terme sur les grands indices de la Bourse de New York signalent une ouverture proche de l'équilibre pour le Dow Jones et le Standard & Poor's 500 et en hausse d'environ 0,3% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40, qui a passé la matinée dans le vert et gagné jusqu'à 1,1% est passé en territoire négatif à mi-séance et cède 0,06% à 4.760,02 points à 12h30 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,24% et à Londres, le FTSE 100 est pratiquement inchangé.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est à l'équilibre mais l'EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,23% et le Stoxx 600 de 0,02%.

La hausse du début de séance a été alimentée notamment par les déclarations de la Commission nationale du développement et de la réforme (CNDR), principal organe chinois de planification économique, fixant pour objectif de "bien commencer" l'année, ce qui suggère de nouvelles mesures de soutien à l'activité.

Au lendemain des propos optimistes de Donald Trump sur la possibilité d'un accord commercial entre Washington et Pékin, ce communiqué a contribué à apaiser au moins en partie les craintes d'un ralentissement marqué de l'économie mondiale.

Avant de passer dans le rouge, les actions européennes ont réduit leurs gains en matinée après la première estimation de la croissance allemande en 2018: à 1,5%, elle s'annonce au plus bas depuis cinq ans.

La suite de la journée pourrait être plus agitée avec le vote des députés britanniques sur le projet d'accord de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, qui devrait débuter à 19h00 GMT.

Le rejet du texte semblant acquis, l'ampleur de la défaite de la Première ministre, Theresa May, est le principal enjeu du scrutin pour de nombreux observateurs, car il déterminera sa marge de manoeuvre et donc la possibilité d'un compromis permettant d'éviter un Brexit "dur".

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

En attendant le résultat du vote à la Chambre des communes, à Wall Street, le secteur financier pourrait animer le début de séance avec les comptes trimestriels de JPMorgan Chase et ceux de Wells Fargo, attendus avant l'ouverture.

Le titre JPMorgan cédait plus de 3% dans les échanges en avant-Bourse juste après la publication des résultats du groupe, qui ressortent inférieurs au consensus.

VALEURS EN EUROPE

En Europe, l'espoir de nouvelles mesures de relance en Chine profite avant tout aux secteurs les plus exposés au marché chinois et aux tensions commerciales.

L'indice Stoxx des biens et services industriels prend ainsi 0,56%, celui des matières premières 0,44% et celui de l'automobile 0,22%.

A contre-courant de la tendance générale, PSA abandonne 0,88% en dépit de l'annonce d'un nouveau record de ventes en 2018, à 3,88 millions de véhicules. Le titre avait atteint en début de séance son plus haut niveau depuis la mi-novembre.

Egalement dans le rouge, les banques italiennes souffrent des informations selon lesquelles la Banque centrale européenne (BCE) leur a demandé de couvrir intégralement leurs créances douteuses d'ici 2026.

L'indice local du secteur cède 3,1%, UniCredit 3,54% et Banco BPM 7,48%.

TAUX

Les rendements des emprunts d'Etat des principaux pays de la zone euro restent proches de leurs plus bas niveaux depuis six mois après la première estimation de croissance allemande en 2018, qui plaide contre la remontée des taux de la BCE.

Celui du Bund allemand à dix ans recule de plus de deux points de base à 0,209%, son équivalent français de plus d'un point à 0,625%. Le dix ans néerlandais, lui, n'est pas loin d'un plus bas de 21 mois à 0,31%.

Le président de la BCE, Mario Draghi doit s'exprimer à partir de 15h00 GMT devant le Parlement européen.

Pour Franklin Templeton Investment Management, la BCE devra patienter jusqu'à 2021 avant d'entamer le relèvement de ses taux d'intérêt.

Le marché suit par ailleurs le déroulement de l'emprunt syndiqué à 15 ans lancé par le Trésor italien, un nouveau test de l'intérêt des investisseurs internationaux pour la dette émise par Rome.

CHANGES

Sur le marché des devises, l'euro souffre des premiers chiffres du produit intérieur brut (PIB) allemand en 2018 et abandonne plus de 0,4% face au dollar pour revenir à 1,1425, au plus bas depuis une semaine.

"Il y a de plus en plus d'inquiétude sur la dynamique économique de la zone euro, (les chiffres allemands) ont confirmé ces craintes et nous nous attendons désormais à une prudence accrue de la part de la BCE", explique Esther Maria Reichelt, analyste spécialisée de Commerzbank.

"A court terme, le principal risque pour l'Europe et l'euro est celui d'un Brexit désordonné, qui tomberait au plus mauvais moment pour l'économie allemande", ajoute-t-elle.

La livre sterling cède du terrain face au dollar mais reste à la hausse face à l'euro avant le vote des députés britanniques.

PÉTROLE

Les prix du baril gagnent plus de 1%, effaçant une partie de leurs pertes de la veille en réaction aux chiffres décevants du commerce extérieur chinois en décembre.

Le Brent remonte ainsi tout près de 60 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) à plus de 51 dollars.

HSBC a abaissé sa prévision de cours moyen du Brent en 2019 de 16 dollars, à 64 dollars, en soulignant l'impact de la croissance de la production aux Etats-Unis et "un contexte de plus en plus incertain pour la demande".

(Avec Tom Finn à Londres, édité par Patrick Vignal)

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