Projet de loi de finances : le mouvement des pigeons entrepreneurs prend de l’ampleur
Le groupe Facebook créé vendredi 28 septembre par des créateurs de start-up en colère contre le projet de loi de finances 2013 suscite un engouement important sur les réseaux sociaux. La revendication de ces pigeons du net : l’abandon du projet d’augmenter la taxation des plus-values de cession et d’accroître la pression fiscale sur les auto-entrepreneurs.
Ils n’ont pas envie de se faire plumer. Dans la foulée de la présentation du projet de loi de finances 2013, une vingtaine d’entrepreneurs, créateurs de start-up, ont créé un groupe Facebook intitulé "Les Pigeons : mouvement de défense des entrepreneurs français".
Deux sujets les inquiètent particulièrement : le projet d’alignement de la taxation des plus-values de cession de valeurs mobilières sur le barème de l’impôt sur le revenu et d’augmentation des charges sociales pour les auto-entrepreneurs.
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Profiter de "la force des réseaux sociaux"
Très vite au cours du week-end, la barre symbolique des 3 000 "likes" a été franchie et le mouvement, porté par les réseaux sociaux et le haschtag #geonpi – continue de mobiliser les internautes depuis lundi. "Nous avons atteint les 20 000 sympathisants très vite", témoigne une entrepreneuse à l’origine du mouvement mais souhaitant conserver l’anonymat.
Une manière de ne pas mettre de personnalités et des entreprises en particulier en avant, explique-t-elle, ajoutant que le but " n’est pas de créer un parti politique " mais de profiter de
" la force des réseaux sociaux " pour former un " mouvement populaire qui n’a pas les réflexes de la communication traditionnelle ".Sensibiliser le gouvernement
Pour elle, le tableau n’est pas complétement noir pour autant et elle se félicite du maintien des dispositifs d’aides aux PME innovantes. Il s’agit donc de sensibiliser le gouvernement sur les dangers d’une pression fiscale accrue sur les entrepreneurs : " Ce n’est pas possible de réclamer 60% de la plus-value de cession (contre 30% au maximum actuellement Ndlr) parce que les investisseurs ne vont plus s’intéresser aux start-up. Or, celles-ci ne tiennent que grâce à un accompagnement en capital. Les investisseurs ne sont pas nos ennemis ".
Si une manifestation est prévue dimanche 7 octobre devant l’Assemblée nationale, la créatrice de jeunes pousses rappelle que " le terrain de jeu privilégié reste le web ".
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