Prix du carburant : Total "ne peut pas faire plus"
[ACTUALISE] - Le patron du groupe pétrolier Christophe de Margerie a estimé ce 29 août sur RTL que le groupe était contraint par l’interdiction de vendre à perte imposée aux stations service.
"On ne peut pas faire plus parce que nous sommes limités par nos marges, et cette fameuse histoire de vente à perte, a assuré le PDG au micro de RTL. Sur une période courte, nous pouvons vendre à perte, mais pas sur un an. en baissant de 3 centimes (les tarifs, en plus de la diminution de taxe de trois centimes décidée par l'Etat, ndlr) sur certaines stations, bien évidemment, nous allons vendre provisoirement à perte, puisque la marge d'une station c'est un centime".
Le patron du groupe a aussi reconnu que si les cours du pétrolier brut ne baissaient pas, le groupe serait contraint de les répercuter sur les prix à la pompe. Cette démarche viendrait alors contrecarrer les efforts du gouvernement. Il a affirmé qu’il y a une pression pour faire baisser les prix du brut notamment en raison de la conjoncture économique qui est assez mauvaise. "Il n'y a pas de risque de manque de pétrole", le marché étant correctement approvisionné, a estimé le PDG de Total.
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Le gouvernement a annoncé le 28 août que les prix du carburant allaient baisser jusqu’à 6 centimes d’euro par litre. Parallèlement Total avait annoncé qu'il diminuerait ses tarifs de vente des carburants de 5 à 6 centimes de litres dans ses stations-service françaises, dont 2 à 3 centimes à sa charge.
Dès mercredi
En incluant la baisse de taxe de 3 centimes par l'Etat, le groupe va réduire ses prix dès ce mercredi de 6 centimes sur autoroute et de 5 centimes sur le reste de son réseau (hormis certaines stations opérant sous marque Total mais appartenant à des exploitants indépendants, qui fixent librement leurs prix).
Sur le même thème, la présidente du Medef qui tient son université d’été à compter d’aujourd’hui estime que "ces mesures vont nuire aux finances publiques et aux distributeurs". Pour Laurence Parisot interrogée sur France 2 "cela ne peut être qu’une solution provisoire qui permet d’avoir un peu d’air, le temps de respirer". Pour contrer l'effet de la hausse des carburants sur les ménages, elle appelle à "investir massivement" dans la recherche sur les moteurs moins gourmands et les énergies nouvelles.
Christophe de Margerie a par ailleurs réaffirmé l'espoir de son groupe de voir un jour les gaz de schiste être explorés en France. "Nous espérons que la France aura le courage comme dans toute chose de regarder avec beaucoup d'indépendance et de tranquillité, si oui ou non, a assuré le PDG. Quand on est dans une situation économique comme aujourd'hui difficile, quand on a la possibilité éventuellement de trouver du gaz -qui est en plus plus propre que le pétrole et le charbon-, et qu'on se pose en plus des questions sur le nucléaire, ne pas se donner la possibilité de développer du gaz c'est dommage".
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