Primo1D lève 6 millions d’euros pour accélérer l’industrialisation de sa RFID en forme de fil
Avec une levée de 6 millions d’euros, la deuxième depuis sa création, la pépite grenobloise Promo1D se donne les moyens d’accélérer l’industrialisation de sa technologie de RFID sous forme de fil. Elle ambitionne d’atteindre 50 millions d’euros de chiffre d’affaires dans 5 ans.
Après une levée de 3 millions d’euros en juillet 2014, la pépite grenobloise Primo1D boucle un deuxième tour de table d’un montant de 6 millions d’euros. Parmi les participants à l’opération figurent deux nouveaux investisseurs stratégiques : Michelin Ventures et BNP Paribas Développement.
3 marchés clés identifiés
Fondée en août 2013 par essaimage du CEA-Leti à Grenoble, Primo1D développe une technologie d’identification radiofréquence (RFID) en forme de fil baptisée E-Thread. Un format qui rend possible son intégration, de façon invisible, dans les textiles, les câbles et bien d’autres produits industriels pour des applications d’identification, d’authentification, de traçabilité, de suivi en production, d’antivol ou encore de lutte contre la contrefaçon.
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"Avec la première levée de fonds auprès de capitaux d’amorçage français et business angels, nous avons mené la première phase d’industrialisation et d’effort commercial, explique à L’Usine Nouvelle Emmanuel Arène, cofondateur et directeur général de la start-up. Nous avons pu amener notre produit à maturité et identifier trois premiers marchés clés. Avec la nouvelle levée de fonds, nous voulons passer à la phase de déploiement, augmenter les cadences de production, réduire les coûts et prospecter d’autres débouchés."
Les trois marchés clés déjà identifiés se situent dans les textiles, les câbles et les objets en caoutchouc. "Dans les vêtements, notre technologie se présente comme une alternative discrète au système antivol électronique utilisé actuellement dans les magasins, affirme Emmanuel Arène. Notre produit s’insère dans la fibre textile pour devenir complètement invisible. Dans les câbles, il peut répondre à des besoins d’identification, de contrôle de conformité ou de maintenance. Dans les pièces en caoutchouc, il peut être utilisé à des fins de contrôle de production, de traçabilité ou de suivi de fonctionnement. Du fait de sa résistance à des températures élevées de typiquement 200 °C, il peut être intégré lors de la fabrication de l’objet en moulage par extrusion. »
5 brevets déposés
La start-up travaille déjà avec trois clients dans la région : un dans les pneumatiques (probablement Michelin), un dans les câbles et un dans les équipements agricoles. Elle compte aujourd’hui 16 personnes et se prépare à embaucher 7 personnes en appui de ses clients. Elle sous-traite la fabrication en volume chez Electrifil Automotive à Beynost, près de Lyon, et confie son intégration dans des fibres textiles à Masseboeuf Textiles à Livron-sur-Drôme, dans la Drôme. "En comptant l’équipe de la ligne de production chez Electrifil Automotive, nous faisons travailler au total entre 20 et 25 personnes", estime le directeur général.
L’innovation, issue du CEA-Leti, réside dans le mode de connexion de la puce mémoire nue au fil d’antenne radio et son conditionnement pour miniaturiser le système sous la forme d’un fil. Promo1D a continué à l’améliorer avec le dépôt de cinq brevets en propre. Le coût varie de 10 centimes pour le textile à 1 euro pour les objets industriels en fonction de la capacité de la puce, de son packaging et de l’environnement d’emploi.
Primo1D s’attend à générer son premier chiffre d’affaires significatif cette année : environ 1 million d’euros. Mais dans 5 ans, l’ambition d’Emmanuel Arène est d’atteindre 50 millions d’euros. A terme, il entreverrait la livraison de plusieurs dizaines, voire centaines de millions de produits par an.
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