Près de Lille, Véolia a construit une station d’épuration dernière génération
Véolia a annoncé lundi 18 octobre avoir remporté le marché public d’exploitation d’Ovilléo, la station d’épuration principale de la Métropole Européenne de Lille (MEL). Présentation des innovations de cette station dernière génération.
Véolia a remporté le marché de la plus grosse station d’épuration du Nord de la France à Marquette-lez-Lille. La Métropole lilloise (MEL) a attribué sa gestion à la filiale de Véolia, OTV exploitation pour un montant de 40 millions d’euros et une durée de cinq ans.
Une station à la pointe de l’innovation
Reconstruite entre 2010 et 2015, la station a fait l’objet d’un investissement de 145 millions d’euros de la part de Véolia. C’est la station d’épuration la plus importante du Nord de la France avec une "capacité épuratoire de 555 333 équivalent-habitant" permettant de "relever un volume équivalent à 11 piscines olympiques par heure" par temps de pluie, explique le communiqué.
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Parmi les innovations présentes dans cette centrale de dernière génération, une unité de cogénération alimentée par le méthane produite par la station. Elle est capable d'approvisionner l’équivalent de 800 foyers au cours d’une année.
La station est d'ailleurs équipée d'un procédé permettant de produire plus de biogaz qu'une station ordinaire. "Le principe est de monter la pression et la température entre deux étapes d’épuration des boues pour produire encore plus de biogaz", explique Catherine Motte, cheffe de service adjointe traitement des eaux usées à la MEL. Il permet à la station de couvrir 94% de ses besoins en énergie thermique.
Pour préserver la biodiversité, l'entreprise a créé un écosystème de six hectares à côté des stations de traitement comprenant des zones humides, mais aussi des murs et toitures végétalisés et des plantations d’arbre… "On voit des hérons, abeilles et libellules qui commencent à arriver sur le site", se réjouit Catherine Motte.
Mur végétal de la station d'épuration à Marquette-Lez-Lille © Antoine Repessé/MEL
Une volonté écologique qui a stimulé l’innovation, puisque sur le même terrain, il fallait construire une station d’épuration, plus performante que la précédente…et un écosystème de six hectares. "On devait avoir des ouvrages très compacts, pour les mêmes capacités de traitement, afin libérer les six hectares", explique Catherine Motte. Les procédés de Véolia ont donc été nécessaires pour conjuguer performance et responsabilité écologique.
Ainsi, dans le processus de nettoyage des eaux, Véolia a choisi de fixer les bactéries sur des supports pour une meilleure performance ( "procédé Hybas" de Véolia). "Les bactéries qui éliminent l’azote peuvent plus facilement se développer et sont moins sensibles aux températures, puisqu’elles sont fixées", explique Catherine Motte.
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