Premier bilan pour la Chaire Bio4Solutions
La Chaire Bio4Solutions, créée en janvier 2020 au sein de l’école d’ingénieurs en agronomie et industries alimentaires (Ensaia) de l’université de Lorraine, a dressé son premier bilan. Cette Chaire a deux objectifs principaux : former les ingénieurs agronomes et l’ensemble des professionnels à la transition agroécologique ; et développer les biosolutions de demain. Pour cela, elle est soutenue par la coopérative Lorca, BASF, Agrauxine by Lesaffre et Plant Advanced Technologies (PAT).
Avec 45 personnes formées au cours de la première année, la Chaire donne la priorité à la formation. « L’agriculture vit actuellement une véritable transition écologique. Dans le domaine de la protection des cultures, il n’est pas envisageable, à l’heure actuelle, de substituer tous les produits issus de la chimie mais des alternatives techniques permettent d’en diminuer l’usage », explique l’équipe de recherche dans son communiqué. Afin que les acteurs du monde agricole (agriculteurs, techniciens, ingénieurs) puissent mettre en place ces nouvelles techniques et utiliser les produits de biocontrôle correctement et en confiance, un accompagnement et une formation sont nécessaires. Selon une enquête de l’association française des entreprises de produits de biocontrôle (IBMA) publiée en juillet 2019, 70 % des agriculteurs ressentiraient « le besoin d’être informés, accompagnés et formés à l’utilisation de ces produits ». En France, 44 % des agriculteurs utilisent déjà des produits de biocontrôle, et plus de la moitié d’entre eux souhaiteraient en utiliser davantage.
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Un intérêt grandissant pour le biocontrôle
A l’image de la demande des agriculteurs, le marché du biocontrôle enregistre une croissance à deux chiffres avec des ventes en hausse 24 %. Et pour répondre à cette croissance, la Chaire Bio4Solutions travaille au développement de nouveaux produits alternatifs aux phytosanitaires conventionnels. C’est pourquoi la société PAT, spécialisée dans l’identification et la production d’actifs végétaux, travaille actuellement en partenariat avec BASF et le laboratoire de l’Inra. Le premier partenariat a pour objectif de produire de nouveaux fongicides à destination du marché agricole. Le second vise à développer des solutions de production de molécules efficaces, acceptables écologiquement et financièrement pour les agriculteurs. Au cours de l’année écoulée, plusieurs publications scientifiques ont été réalisées par PAT, notamment un article au sujet de la découverte d’une nouvelle famille d’enzymes : O-prényl-transférases. Pour la société, R&D et formation vont de pair. « Bien sûr, la formation est importante, mais nous nous concentrons plus sur la R&D. Nous savons que les nouveaux produits devront s’accompagner de changements de pratique. Les molécules que nous développons ont une durée de vie réduite dans l’environnement, ce qui rend la fenêtre de tir pour leur efficacité réduite également », a expliqué Frédéric Bourgaud, responsable de la recherche et de l’innovation chez PAT. La Chaire Bio4Solutions a également pour vocation de tester l’efficacité des produits de biocontrôle au champ. C’est l’Institut technique de recherche appliquée Arvalis qui réalise une partie de ces tests en champs.