Pourquoi un Rafale a-t-il escorté un drone dans le ciel français ?
Lundi 29 février, un drone en provenance de Belgique s'est écrasé près de Reims. Un Rafale et un hélicoptère l'ont escorté afin de s'assurer qu'il ne s'écrase pas sur une agglomération à forte densité de population.
Un Rafale lors du Bourget 2015 - Illustration- Crédits Antonia Machayekhi
Le centre national des opérations aériennes (CNOA) a sorti les grands moyens. Un avion de chasse de l'Armée de l'air française et un hélicoptère ont décollé de la base de Saint-Dizier pour accompagner un drone survolant l'espace aérien français.
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Objectif de la mission : neutraliser l'engin de 55 kilos et de 3,5 mètres d'envergure, volant à 170 km/h. ""S'il y avait eu un risque que le drone s'écrase dans une zone à forte densité de population, nous serions intervenus", explique Yves-Marie Guillou, commandant second du CNOA.
Le drone provenait de Belgique. La société privée Vito l'utilisait pour faire des essais de surveillance maritime au nord du pays. Mais l'engin a échappé à leur contrôle. Vito a rapidement prévenu les autorités belges qui ont rapidement fait décoller deux F-16 pour intervenir. "Dans le même temps, elles nous ont prévenu que le drone prenait la direction de la France", détaille le commandant Guillou. La haute autorité de défense aérienne a dans la foulée mobilisé un Rafale et un hélicoptère. "Vu l'altitude et la vitesse du drone, c'est un duo efficace pour agir si nécessaire".
Deux armées coordonnées
"Nous avons des accords bilatéraux avec tous nos voisins. Donc les chasseurs belges auraient pu survoler la France, sous le contrôle du CNOA et inversement. Mais dans ce cas-là, le Rafale était déjà sur place donc nous avons pris le relais", continue Yves-Marie Guillou. "Concernant ces poursuites transfrontalières, nous faisons des exercices réguliers avec nos voisins. Nous en avions justement effectué un il y a quelques jours avec la Belgique". Les opérations en coopération entre les deux armées de l'Air se font donc de manière très fluide permettant d'agir rapidement.
Le drone a fini par tomber en panne et s'écraser dans un champ près de Reims sans que l'armée n'ait eu à le neutraliser.
C'est le premier événement impliquant un drone, auquel ait dû faire face le CNOA. Mais il se prépare à tous les scénarios possibles impliquant des aéronefs. D'autant plus que les incidents de ce type risquent de se multiplier… Le marché français des drones civils pourrait dépasser 650 millions d’euros en 2025.
Astrid Gouzik
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