Pourquoi les réacteurs nucléaires EPR 2 d'EDF coûteront plus cher et arriveront plus tard que prévu
Un document de travail du gouvernement, publié par Contexte, révèle de nombreuses incertitudes sur le projet de construction de trois paires d’EPR 2 par EDF. Ces incertitudes font gonfler factures et délais et relativisent le chiffrage de RTE concluant à l’avantage du nouveau nucléaire sur le tout renouvelable à l’horizon 2050.
Mis à jour
27 octobre 2021
Le rapport Futurs énergétiques 2050 de RTE, publié le 25 octobre, devait fournir des arguments scientifiques et économiques pour décider, ou non, de la construction de nouveaux réacteurs nucléaires (EPR). Mais les experts du gestionnaire du réseau électrique ont-ils bien pris en compte, dans leur évaluation des six scénarios à 2050, toutes les incertitudes du projet d’EDF de construire trois paires d’EPR 2 ? Des incertitudes que révèle un document de travail récent, publié en octobre, du ministère de la Transition énergétique et de Bercy. Rédigé en grande partie par la Direction générale énergie climat, il est relayé par Contexte.
La ministre Barbara Pompili a justement annoncé, le 26 octobre, la publication « très prochaine » d’une évaluation par le gouvernement des coûts du nouveau nucléaire. Mais il ne s’agira probablement pas de la version fuitée. Ce que confirme le cabinet de Barbara Pompili, qui ne valide pas les chiffres qu'il contient et a tenu à préciser qu'il ne s'agissait que d'un « document de travail, non finalisé » qui ne « tenait compte que d'un seul audit » du dossier EPR 2 remis par EDF au printemps, sur les deux prévus dans la programmation pluriannuelle de l'énergie. On comprend leur gêne. Car cette première version inquiète plus qu’elle ne rassure sur la maturité du projet de nouveau nucléaire d’EDF, le chiffrage de son coût et la tenue des délais.
5 500 à 6 000 euros par kW hors conception
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