Pourquoi les constructeurs de machines d’emballage sont inquiets pour leur avenir
Les pénuries de composants électroniques et les hausses de matières premières impactent sérieusement la production, alors que la demande de machines d’emballage et de conditionnement reste soutenue. Certains constructeurs envisagent même le chômage partiel. Réunie au sein du Geppia, la profession demande davantage d’écoute de la part des pouvoirs publics et des clients.
Des allées bien remplies, des exposants heureux de retrouver leurs clients, un climat propice aux affaires : tous les clignotants étaient au vert au Carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire (CFIA), qui a eu lieu la semaine dernière à Rennes (Ille-et-Vilaine). Cependant, la profession des machines d’emballage et de conditionnement, qui constitue aussi l’essentiel des troupes de ce salon professionnel, ne cache pas ses inquiétudes pour son avenir. « C’est paradoxal, le plan de relance commence à porter ses fruits avec une réelle dynamique d’investissements chez nos clients, mais nous n’arrivons pas à suivre faute de composants. Certaines machines sont bloquées dans nos ateliers », résume Éric Gautier, Pdg de MG-Tech un constructeur de machines d’emballage secondaire et de robots. Même constat au Groupement des équipementiers du process et du packaging des industries agroalimentaires et non alimentaires (Geppia), qui rassemble 150 membres, parmi lesquels 80 constructeurs, soit 9000 personnes pour un chiffre d’affaires cumulé de 1,8 milliard d’euros. L’organisme, qui évoque des hausses de prix de 10 à 30% sur les composants mécatroniques et de 30 à 80% pour certaines matières premières, a publié un communiqué de crise durant le CFIA pour alerter les pouvoirs publics des conséquences sociales et économiques auxquelles risquent d’être confrontés ses adhérents si des mesures ne sont pas prises rapidement.
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