Pourquoi Le Bélier, champion caché de la fonderie française, est passé sous pavillon chinois
Champion caché français de la fonderie aluminium, Le Bélier est passé sous pavillon chinois fin juillet. A travers cette opération estimée à 251 millions d’euros, le groupe chinois Wencan acquiert un groupe dynamique et internationalisé, aux technologies complémentaires aux siennes dans un secteur porteur.
L’affaire est passée relativement inaperçue. En plein coeur de l’été, le groupe de fonderie Le Bélier, spécialiste des composants moulés en aluminium, est passé sous pavillon chinois. Fondé en 1961 et installé à Vérac (Gironde), Le Bélier était jusqu’à cet été propriété de la famille Galland, qui possédait 57% des parts de l’entreprise (au travers de sa holding Copernic). Le 28 juillet, le groupe chinois Wencan a annoncé le succès de son opération de rachat d’une participation majoritaire dans l’entreprise et son intention d’initier une offre publique d’achat à l’automne. Le total de l'opération, annoncée début décembre, bien avant le début de la crise du Covid-19, devrait se chiffrer à 251 millions d'euros.
Discret, le fondeur girondin est souvent présenté comme un “champion caché” français, leader de la fonderie basse-pression pour les pièces de freinage dans l’automobile. Dans un contexte où les appels à la relocalisation se multiplient et l'Europe se mobilise pour protéger ses entreprises stratégiques des investissements étrangers, l'opération semble arriver à contre-temps. Elle s'explique par un projet chinois solide dans un secteur jugé porteur mais difficile et ne mobilisant pas d'acteur européen.
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