Pourquoi la Cour des comptes étrille la politique agroécologique française
Dans une note, la Cour des comptes souligne que les mesures mises en place pour soutenir le verdissement de l'agriculture via la diminution des pesticides ou l'augmentation des surfaces en bio n'ont pas atteint leurs objectifs. Les sages appellent à tirer les leçons de cet échec pour la prochaine Politique agricole commune.
La politique de « verdissement de l'agriculture (...) n'a eu que peu d'effets ». Le constat de la Cour des comptes sur la politique agroécologique française est sévère. Dans une note publiée jeudi 21 octobre, les sages critiquent notamment les mesures mises en place par les gouvernements français dans le cadre de la Politique agricole commune (PAC) entre 2015 et 2021.
Parmi les principaux freins à l'efficacité de la PAC, la Cour des comptes évoque l'absence « d’objectifs mesurables, ou de valeur-cible » dans les différents programmes mis en place. Une limite que l’institution met sur le compte de la méconnaissance de la situation initiale de référence.
Les sages regrettent également une application trop souple des dispositifs qui permettent aux exploitants de bénéficier des paiements sans aucune obligation à respecter. « Les critères retenus en France sont peu contraignants, parfois moins ambitieux que les pratiques déjà en œuvre, et visent de fait un objectif de "non-dégradation" plutôt que de changement de pratiques » déplorent-ils.
« Impact environnemental négatif »
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