Pourquoi la concentration de méthane dans l’atmosphère a bondi en 2020, malgré la crise sanitaire
Une étude, à laquelle ont participé des chercheurs du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), traduit la forte poussée des émissions de méthane en 2020, au moment même où la crise sanitaire avait réduit les émissions de CO2 et de polluants... Le pouvoir réchauffant du méthane inquiète.
Le mystère de la hausse du méthane dans l’atmosphère en 2020, en pleine crise sanitaire, est en partie résolu par l’étude menée par le professeur Shushi Peng de l’université de Pékin qui a dirigé une équipe de scientifiques, à laquelle ont contribué deux chercheurs français du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), Philippe Ciais et Marielle Saunois. Publiée mercredi 14 décembre dans la revue Nature, cette étude confirme que si les émissions de CO2 ont baissé en 2020 - en raison de la réduction de l’activité humaine pendant les longues périodes de confinement -, la situation côté méthane (CH4) est loin d'être aussi réjouissante. Ce gaz a atteint des taux record pendant la première année de la pandémie de Covid-19, et la hausse s’est poursuivie en 2021. Or, le méthane affiche un pouvoir réchauffant 28 fois plus élevé que le CO2 sur cent ans.
«Nous avons réuni une équipe internationale des chercheurs pour résoudre une énigme, confirme Philippe Ciais. Le méthane a augmenté de manière anormale en 2020 et 2021. Il nous a fallu plus d’un an pour trouver les réponses.»
La faute aux radicaux hydroxyles, qui éliminent le méthane
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