Pourquoi Dalkia investit un milliard d'euros dans les réseaux de chaleur

La filiale d'EDF cible des villes françaises de moins de 30 000 habitants qui ne disposent pas de chauffage urbain.La société veut porter la part des énergies vertes dans son mix énergétique à hauteur de 50 % dans les 3 ans.

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Pourquoi Dalkia investit un milliard d'euros dans les réseaux de chaleur
La chaufferie biomasse de Surville (69), inaugurée le 11 avril 2019, est la première chaufferie urbaine biomasse de France.

D 'ici à 2022, Dalkia va investir un milliard d'euros dans les réseaux de chaleur alimentés par des énergies renouvelables, a fait savoir le groupe lors de la présentation de ses résultats annuels.

Cette enveloppe sera principalement dédiée à la création/extension de nouveaux réseaux dans les villes moyennes (inférieur à 30 000 habitants) et les métropoles, ainsi qu'au verdissement de réseaux existants. Une partie de ce fonds sera également allouée à l'acquisition de sociétés ciblées.

Récupération

Le géant des services en efficacité énergétique a pour ambition de porter la part des énergies renouvelables et de récupération dans son mix énergétique à hauteur de 50 % en 2022, contre 38,2 % en 2018. « Nous sommes convaincus que cette trajectoire sera tenue car nous disposons d'un grand projet de nouvelles chaufferies biomasse, de récupération de chaleur sur data-center et dans une moindre mesure de centrale géothermique », explique Sylvie Jéhanno, directrice générale de Dalkia.

La filiale du groupe EDF mise en particulier sur le développement de centrale biomasse et des systèmes de récupération de chaleur (data-center, chaleur fatale, déchets… ) pour verdir son bouquet énergétique encore dominé par des énergies polluantes. Et de citer plusieurs exemples de projets en cours ou mis en service comme les travaux d'extension du chauffage urbain de Lyon ou l'inauguration début mars d'un réseau de chaleur alimenté par l'énergie fatale des usines PSA de Charleville-Mézières.

Pénurie d'emploi dans le froid

Le marché des contrats de performance énergétique reste « dynamique », indique Dalkia. « Nous avons reçu des demandes de grands groupes industriels et tertiaires qui se structurent pour lancer des appels d'offres globaux. Ces acteurs ne souhaitent plus traiter unité par unité mais cherchent un effet de volume », expose François Vasse, directeur commerce et marketing chez Dalkia.

Côté emploi, le groupe a recruté 2000 personnes l'an passé (+25 % vs 2017) et a accueilli 600 jeunes en apprentissage. La filiale d'EDF se heurte toutefois à des difficultés de recrutement à des postes techniques, comme dans le froid. « Nous ne trouvons quasiment plus de frigoristes », constate François Vasse. « Chez Dalkia Froid Solutions, entre 80 et 90 postes ne sont pas pourvus chaque année. » Le groupe se dit contraint de refuser des contrats d'exploitation à cause d'un manque de compétences techniques.

4,2 milliards d'euros


4,2 milliards d'euros

Chiffre d'affaires de Dalkia en 2018, en hausse de 11,7 % par rapport à 2017.

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