Pourquoi BMW facturera sa i3 électrique 35 000 euros minimum
L’allemand dévoile petit à petit le modèle économique autour de son véhicule sans émission de CO2. Un pari stratégique sur l’avenir de BMW.
BMW entre dans l’ère électrique. Le constructeur bavarois a dévoilé lundi 22 juillet le tarif de son premier véhicule sans émission de CO2, la i3. La compacte sera disponible en France à partir de 34 990 euros pour la finition de base, la grille devrait cependant grimper plus haut, selon les différentes options proposées. Une fois le bonus écologique de 7 000 euros déduit, la i3 sera au final facturée 27 990 euros.
Ecart de prix premium
Cette première indication permet de tracer un peu plus précisément les contours du modèle économique adopté par BMW, avant une présentation officielle de la voiture à Londres, New-York et Pékin lundi 29 juillet. L’allemand positionne la i3 comme un véhicule haut de gamme et adopte donc un tarif en conséquence. L’écart de prix entre le modèle BMW et les autres véhicules électriques sur le marché équivaut à celui entre constructeurs premium et généraliste sur les modèles thermiques.
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A titre de comparaison, sur le segment inférieur, la Peugeot iOn est ainsi commercialisée 29 500 euros (22 500 euros bonus déduit), quand la Nissan Leaf s’affiche à 24 290 euros (17 290 euros bonus déduit). Dans la catégorie des compactes, la Renault ZOE affiche elle un tarif de 20 800 euros (13 800 euros bons déduit).
Plusieurs milliards d’investissements
Malgré un tarif haut de gamme, BMW ne réalisera cependant pas sur la i3 les mêmes marges que sur une Série 3. Du moins pas avant quelques années. Le constructeur a en effet investi 600 millions d’euros pour la construction de la toute nouvelle usine d’assemblage de Leipzig (Allemagne). Et au total, ce sont plusieurs milliards d’euros que l’allemand a englouti dans une carrosserie plus légère, des matériaux composites, des batteries maison ou une motorisation électrique.
Son patron, Norbert Reithofer, estimait en mars que les véhicules électriques ne représenteraient un véritable marché qu’à partir de 2017 ou 2018. Les dirigeants de BMW se montrent confiants : si en volume, les ventes devraient rester confidentielles, les commandes de la i3 dépasseraient déjà les objectifs fixés. Aucun chiffre n’a cependant été avancé par la firme allemande. Seule confirmation : la moitié des 600 millions investis dans l’outil industriel ont déjà été rentabilisés. Pour rassurer le consommateur et balayer les réticences à l’achat d’un véhicule électrique, BMW a aussi prévu une version de la i3 avec prolongateur d’autonomie.
De nouveaux canaux de ventes
Pour ce nouveau type de véhicule, BMW a mis en place un nouveau canal de vente, plus connecté, comme les clients que l’allemand compte attirer avec sa compacte électrique. La i3 ne sera présentée que dans certaines concessions, estampillées ‘BMW i’ la sous-marque électrique du bavarois. La marque allemande compte aussi privilégier internet et une plateforme de commandes et personnalisation. Ian Robertson, membre du directoire en charge des ventes, a également précisé que dans certains pays, des vendeurs mobiles pourraient appuyer le travail des concessions.
Ce dispositif sera aussi utilisé d’ici la fin de l’année pour la commercialisation du second modèle BMW i, la i8, un coupé sportif hybride. En attendant sa présentation en fin d’année, BMW dévoilera officiellement la version de série de la i3 au salon de Francfort, en Allemagne, du 10 au 22 septembre.
Pauline Ducamp
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