Pourquoi Areva TA est stratégique pour l'Etat
La filiale d'Areva s’occupe de la conception et la maintenance des réacteurs des sous-marins nucléaires et du porte-avions Charles de Gaulle. Elle est également implantée à Cadarache (Bouches-du-Rhône) où elle gère la construction du réacteur de recherche Jules Horowitz.
Porte-avions Charles de Gaulle - ECPAD
Aujourd’hui filiale à 83,5 % d’Areva, Areva TA devrait passer sous le contrôle de l’Etat. Celui-ci va racheter 50 % du capital, aux côtés de DCNS, qui monterait de 6,5 % à 20 %, du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) qui prendrait 20 %, tandis qu’EDF resterait à hauteur de 10 %.
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La filiale d’Areva s’occupe de la conception et la maintenance des réacteurs nucléaires des sous-marins nucléaires d’attaque (SNA), des sous-marins nucléaires lanceurs d’engin (SNLE) et du porte-avions Charles-de-Gaulle dont la propulsion est nucléaire.
Opérateur industriel de la base arrière de la propulsion navale nucléaire, et co-maître d’oeuvre des révisions du Charles-de-Gaulle, et de la formation des équipages de la Marine nationale, la société est un maillon stratégique de la Défense nationale.
Dans le secteur civil, elle s’occupe de la conception du réacteur de recherches Jules-Horowitz (RJH) à Cadarache (Bouches-du-Rhône), qui doit remplacer le réacteur Osiris de Saclay (Essonne). Le chantier, véritable vitrine de la technologie française dans le nucléaire, a enregistré des dérapages successifs et le démarrage n’est pas attendu avant fin 2019 voire 2020, avec au minimum cinq ans de retard.
Areva TA travaille également sur un centre de recherches nucléaires au Maroc, un autre en Espagne, ainsi que plusieurs autres projets de recherche.
345 millions de chiffre d’affaires
Aujourd’hui dirigée par Carole Foissaud, la société est en fait l’ancien département de constructions des piles du CEA. Celui-ci a été externalisé en 1972, devenant une société anonyme Technicatome, entrée dans le giron d’Areva en 2001.
En prenant 20 % du capital, le CEA reviendrait donc aujourd’hui au capital de son ancienne filiale. Pour DCNS, fabricant des sous-marins nucléaires et du Charles-De-Gaulle, monter au capital d’Areva TA fait également sens. D'autant qu'Areva TA est également maître d’oeuvre de la réalisation des réacteurs de la prochaine génération embarqués dans les futurs sous-marins Barracuda.
Areva TA a réalisé en 2014 un chiffre d’affaires de 345 millions d’euros, pour un excédent brut de 22 millions d’euros et un bénéfice de 23 millions, soit un peu plus de 4 % du chiffre d’affaires total d’Areva. Elle emploie 1450 personnes sur trois sites : son siège social à Saclay (Essonne), Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) où se situe l’ingénierie et Cadarache (Bouches-du-Rhône) où sont les services et soutien aux réacteurs de propulsion navale, la fabrication de combustible et l’exploitation de réacteurs d’essais.
Patrick Déniel
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