Pour Volkswagen, "le débat sur les surcapacités n’est pas le bon"
Le responsable des ventes et du marketing du groupe Volkswagen insiste sur la recherche permanente de la compétitivité et sur le rôle crucial de l’industrie en Europe.
De passage à Paris pour recevoir un prix jeudi 22 mars, Christian Klinger, l’homme qui monte dans le directoire de Volkswagen, a accordé quelques instants à la presse française. Dans un français impeccable, son mot d’ordre est clair : quand la majorité des constructeurs se plaignent des surcapacités et de l’atonie du marché, l’Autrichien répond recherche de la compétitivité et travail sur les produits.
"Le groupe Volkswagen n’a jamais délocalisé ses usines. Nous avons une responsabilité sociale et nous la tenons. Nous investissons beaucoup dans nos sites de production, notamment en Allemagne, car nous avons une conviction : le tissu industriel d’un Etat est basé sur l’automobile", a souligné Christian Klinger, avant d’appuyer encore un peu plus le propos. "L’Allemagne et l’Europe sont un endroit avantageux pour avoir des usines à cause de la technicité des collaborateurs mais aussi de la flexibilité" ajoute-t-il.
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Et quand les propos de Sergio Marchionne, en appelant aux autorités européennes, lui sont rapportés, le patron du marketing de VW s’insurge : "Je regrette ce débat tourné vers Bruxelles, Bruxelles n’y est pour rien dans les difficultés des constructeurs". Et Christian Klinger mets les pieds dans le plat : "Le débat sur les surcapacités n’est pas le bon. Le débat doit porter sur la compétitivité industrielle. C’est une note plus positive que de lancer ‘Aidez-moi à fermer les usines". Le secret de la compétitivité de Volkswagen restera cependant bien gardé. Christian Klinger ne livre que peu d’indices sur la performance du groupe allemand. Pas de détails non plus sur sa politique pour conquérir le marché des petites voitures tout en faisant des marges.
Politique industrielle
Le directeur du marketing souligne cependant que l’action des pouvoirs publics peut aider les industriels et de citer l’accord de libre-échange signé entre l’Union européenne et la Corée du Sud. « Ce traité avec la Corée n’est pas très intelligent. Des négociations sont en cours avec le Japon et l’Inde, il ne faut pas refaire le même accord sans contrepartie. Si nous ouvrons nos frontières, ils doivent aussi ouvrir les leurs» lance l’Autrichien, avant de conclure : "En Europe, nous avons besoin d’une politique industrielle pour l’automobile".
Volkswagen se penche sur le low-cost
Martin Winterkorn, président du directoire de Volkswagen, a confirmé jeudi 22 mars que le groupe réflichissait à un véhicule low-cost à destination de l’Inde et de la Chine. "Nous avons un portefeuille de véhicules. Nous réfléchissons à un véhicule en dessous de la up !, où existe un marché potentiel", a affirmé Martin Winterkorn. Aucun calendrier n’a été donné par le groupe allemand. Martin Winterkorn a seulement confié que ce petit véhicule ne serait pas badgé Volkswagen et apparaitrait sous une autre marque.
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