[ACTUALISE] - Suite aux déclarations des syndicats CFE-CGC et CGT, l’actionnaire majoritaire réaffirme à L’Usine Nouvelle que la mise en redressement judiciaire est seule à même d’éviter la liquidation totale de l’entreprise. Transdev a annoncé, le vendredi 31 octobre, avoir demandé à la SNCM de rembourser les prêts qu'elle lui avaient octroyés, ce qui devrait lancer le processus de redressement judiciaire.
Olivier Cognasse
\ 17:38
Mis à jour 31 Oct. 2014
Olivier Cognasse
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Mis à jour 31 Oct. 2014
ACTUALISATION LE 31 OCTOBRE A 15H09 - La société Transdev à demandé à la SNCM, dont elle est actionnaire majoritaire, de rembourser les prêts qu'elle lui avaient octroyés. Cette demande enclenche le redressement judiciaire, indispensable selon les actionnaires, la SNCM n'étant pas en mesure de rembourser ces prêts.
La Société nationale maritime Corse-Méditerranée (SNCM) revient sur le devant de l’actualité après les déclarations des syndicats qui ont dévoilé le "nouveau schéma d’exploitation" présenté par la direction. Il prévoit la suppression de 800 à 1000 emplois sur 1 600 CDI et 400 CDD.
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Depuis, la direction a publié mercredi 8 octobre un communiqué dans lequel elle précise : "Après une première réunion le 16 septembre avec les organisations syndicales où les grandes lignes de ce projet ont été décrites, la deuxième réunion qui s’est tenue hier en préfecture des Bouches-du-Rhône a permis de préciser les besoins en termes d’organisation qui seraient ceux du nouveau périmètre . L’entreprise emploie aujourd’hui 1508 CDI. Au terme d’un processus de transformation important, le périmètre à l’équilibre identifié comprendrait entre 800 et 1000 emplois." Avant d’ajouter, "ce travail, qui ne fait pas l’objet d’un calendrier de mise en œuvre, s’inscrit totalement dans le processus défini avec le médiateur en juillet dernier."
Les syndicats ne l’entendent pas de cette oreille et ciblent leurs critiques. Pour la CGT, "on est dans une faillite et un démantèlement organisés par l’actionnaire au profit de Corsica Ferries". Pour rappel, les deux compagnies concurrentes ont plusieurs contentieux en cours.
Aller vite pour sauver l’entreprise
Chez Transdev, on rappelle que "ce plan est porté par le management de la SNCM à la suite des travaux conduits au sein des groupes mis en place dans le cadre de la médiation." Le moment venu, il devra être approuvé par la Commission européenne, les syndicats, les administrateurs judiciaires si la procédure l’exige. "En tant qu’actionnaire majoritaire, Transdev tient un discours constant depuis plus d’un an."
La SNCM est confrontée à deux problèmes majeurs : une exploitation chroniquement déficitaire (des pertes de 40 millions d’euros en 2013 et supérieures à 50 millions d’euros cette année) et les demandes de remboursement de Bruxelles (440 millions d’euros d’aides gouvernementales jugées illégales, Ndlr). La compagnie n’a pas les moyens d’assumer ces remboursements, confie à L’Usine Nouvelle, Jérôme Nanty, le secrétaire général de Transdev."La seule solution est d’enlever l’épée de Damoclès au-dessus de sa tête et seul un redressement judiciaire peut préserver un maximum d’emplois, le plus grand périmètre d’activités et éviter la liquidation totale. Il faut passer par une solution de discontinuité juridique", ajoute-t-il. Alors, seulement, les repreneurs éventuels accepteront de se lancer dans l’aventure.
Ne pas manquer l’été 2015
Selon une source proche du dossier, "il y a actuellement plusieurs candidats à la reprise de l’entreprise, mais aucun n’acceptera de payer le remboursement des aides". Transdev n’est pas dans une bonne situation économique et n’a pas aujourd’hui la surface financière pour investir dans la SNCM.
Le transporteur ne fait pas mystère de sa volonté de se désengager. Jérôme Nanty considère qu’il faut intervenir rapidement : "Il faut financer la restructuration et si on attend, on n’aura plus les moyens financiers. De même, il est impératif de lancer l’appel d‘offres pour le repreneur suffisamment en amont pour ne pas manquer l’été 2015, saison qui assure plus de la moitié du chiffre d’affaires". Après, une SNCM reconfigurée conservera des atouts, notamment avec sa délégation de service public entre Marseille et la Corse.
Olivier Cognasse
Titulaire d’une maîtrise d’Information et Communication et d’une licence d’Histoire, Olivier a rejoint la rédaction de l’Usine Nouvelle en 2008. Chef du service Environnement – Energie – Transport – Santé – Chimie et Agro-alimentaire, pendant sept ans (2013 -2020), il a choisi en 2021 de devenir grand reporter en charge de l’environnement, des utilities, des mobilités et des industries ferroviaire et navale.
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