Pour la première fois, Renault dépasse (de peu) PSA à l'échelle mondiale
Le groupe Renault a annoncé avoir vendu 3,18 millions de véhicules à travers le monde en 2016, soit une croissance de 13,3% par rapport à l’année précédente. Et dépasse ainsi de moins de 40 000 véhicules PSA, qui a écoulé sur la même période 3,15 millions d’unités.
Mis à jour
18 janvier 2017
Le mot record était sur toutes les lèvres dans les locaux de Renault à Boulogne-Billancourt, à l’occasion de l’annonce des résultats commerciaux du constructeur le mardi 17 janvier. Non sans raison. Pour la première fois, le groupe a dépassé le seuil symbolique des 3 millions de véhicules vendus à travers le monde, ce qu’il n’était jusqu’alors jamais parvenu à faire. En 2016, Renault, Dacia et le label coréen Renault Samsung Motors ont vu leurs ventes croître de 13,3% à 3,18 millions de véhicules.
Sans compter que, pour la première fois aussi, le groupe Renault a doublé son concurrent français, PSA. La semaine dernière, Peugeot, Citroën et DS ont annoncé avoir écoulé un peu moins de 3,15 millions de véhicules sur la planète. Soit une – légère – avance pour Renault de 36 000 véhicules. "Notre stratégie de renouvellement de nos gammes et d’expansion géographique porte ses fruits", a expliqué devant la presse Thierry Koskas, membre du comité exécutif et directeur commercial du groupe, se félicitant d’avoir "progressé en volume et en parts de marché dans chacune des cinq zones" d’implantation de Renault.
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Des ventes dynamiques en Chine, Inde ou encore Iran
En 2016, le groupe a enregistré une hausse de 15,3% des ventes en dehors de l’Europe. En Inde, Renault a été porté par le grand succès de la Kwid, son véhicule low cost vendu à 3 500 euros. 105 745 unités ont été immatriculées sur le sol indien, permettant à la marque au Losange de connaître une progression de plus de 145% dans le pays. De quoi confirmer la place de Renault comme première marque automobile européenne dans le pays. En Iran, les ventes ont aussi bondi de plus de 110%, portées par les deux modèles disponibles, les Tondar et Sandero.
En Chine, la coentreprise Dongfeng Renault a observé une croissance de ses immatriculations de presque 51%. Un dynamisme porté par la version chinoise de la Koleos, qui a reçue près de 10 000 commandes en deux mois. Dans la région Asie-Pacifique, le groupe a bénéficié au total d’une progression de 34,5% à 167 000 unités sur l’année. Et même dans les régions rencontrant des difficultés économiques, Renault a vu ses ventes progresser. Comme en Amériques avec une très modeste hausse des ventes de 0,1%, alors que le marché automobile global y a connu un déclin de 4,1% en 2016.
Renault, deuxième marque en Europe
La tendance est évidemment aussi valable sur le sol européen. La marque Renault est ainsi devenue "deuxième en Europe", juste derrière Volkswagen et devant PSA. La marque Dacia affiche, elle, une "nouvelle croissance de ses immatriculations", indique le communiqué (+10,8% avec 415 000 immatriculations sur l’année). Au total, le groupe y observe une hausse des immatriculations de 11,8% avec plus de 1,8 million de véhicules immatriculés en 2016. La France reste le premier débouché du groupe, avec environ 652 000 véhicules immatriculés au cours de l’année dernière. Des bons résultats rendus possibles par le renouvellement intégral des gammes européennes.
Une trajectoire dont Renault estime qu’elle se poursuivra en 2017, avec "une progression des ventes et parts de marché en Europe et à l’international", indique le communiqué. Selon ses estimations, le groupe anticipe une croissance du marché mondial de 1,5 à 2% par rapport à 2016. Dans le détail, le marché européen progresserait de 2% - idem en France –, de 5% en Chine et de 8% en Inde. Des estimations que ne devrait pas remettre en cause l’affaire diesel en cours.
"Pas de provisions" dans le cadre de l’information judiciaire
Au cours de la conférence de presse, Thierry Koskas s’est dit "confiant" sur l’issue de l'information judiciaire ouverte la semaine dernière par le parquet de Paris pour "tromperie sur les qualités substantielles et les contrôles effectués" après une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur des véhicules Renault.
"Nous prenons ce sujet avec le plus grand sérieux et la plus grande attention", a indiqué le directeur commercial du groupe Renault, martelant que les voitures "sont conformes à la réglementation" et ne comportent pas de logiciel tricheur. Thierry Koskas a assuré qu’il n’y avait donc "pas de raison de faire de provisions" pour répondre aux éventuelles conséquences financières.
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