Poupart-Lafarge juge probable un rejet du projet Alstom-Siemens
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\ 14h25
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Dans une interview au Figaro, Henri Poupart-Lafarge ajoute que ce projet de mariage dans le ferroviaire n'"aura pas de seconde chance" en cas de veto de la Commission et qu'"Alstom et Siemens (...) repartiraient chacun de leur côté".
"Il est probable que les équipes de la Commission, ses services, proposent en effet d'interdire l'opération", dit le PDG d'Alstom. "Une telle position (...) n'est clairement pas le résultat d'une application, même stricte, des règles de concurrence. Elle est dictée par des préjugés idéologiques."
Soutenus par les gouvernements français et allemand, Alstom et Siemens souhaitent créer un champion européen du ferroviaire mieux capable d'affronter la concurrence internationale, notamment celle du numéro un mondial du secteur, le chinois CRRC.
La Commission européenne a cependant exprimé ses craintes sur les conséquences d'un tel mariage en termes de concurrence.
Pour Henri Poupart-Lafarge, l'analyse de l'exécutif européen relève de la "posture". "Certains souhaitent manifestement punir le concept même de champion européen. Pour eux, c'est un épouvantail", dit-il.
(Bertrand Boucey, édité par Marc Angrand)