Possible manipulation de données pour Novartis au Japon
Des résultats d'essais cliniques menés au sein de l'Université de médecine de Kyoto (Japon) sur le varlsartan de Novartis pourraient être falsifiés. C'est ce qu'a dernièrement révélé cette université japonaise. Celle-ci juge que cette étude menée sur 3 000 patients apportait des conclusions fausses car elle était basée sur des résultats inexacts ou incomplets. Les résultats indiquaient que ce médicament commercialisé par Novartis sous la marque Diovan pouvait réduire les accidents vasculaires cérébraux et cardiaques. « Si le valsartan est efficace dans le contrôle de l'hypertension artérielle, il ne l'est pas nécessairement pour les angines de poitrine et attaques cérébrales », a souligné l'université. Celle-ci a aussi révélé que l'un des chercheurs impliqués dans ces essais cliniques était employé par Novartis. Ce dernier ne l'avait pas signalé et s'était présenté comme un professeur auxiliaire de l'université d'Osaka (Japon). Ce cas de conflit d'intérêt a été reconnu par le laboratoire suisse qui avait d'ailleurs lancé une enquête à ce sujet en avril. Novartis a cependant émis quelques réserves quant aux affirmations de l'université de Kyoto. Il explique que plusieurs essais cliniques menés en dehors du Japon ont prouvé les bénéfices du valsartan au-delà du contrôle de l'hypertension artérielle. « Valsartan est le seul antagoniste du récepteur de l'angiotensine autorisé aux États-Unis et en Europe pour le traitement de l'infarctus du myocarde et de l'insuffisance cardiaque », a-t-il ajouté. Novartis a par ailleurs souligné « qu'aucun des essais en question n'a été utilisé dans les processus d'enregistrement du médicament. Par conséquent, ces essais n'ont pas d'impact sur les informations contenues dans la notice pour le valsartan dans n'importe quel pays dans le monde ». Le valsartan est autorisé et commercialisé au niveau mondial depuis plus de 15 ans.