Plus de 4 000 emplois menacés chez Alstom en cas de fusion, selon la CGT
Alors que les syndicats d’Alstom toujours opposés à la fusion ont été reçus par la Commissaire européenne chargée de la Concurrence, Margrethe Vestager, la CGT a évalué le coût des synergies entre 4 000 et 7 000 emplois.
Pas de doute, la possible fusion entre Alstom et Siemens a du mal à passer, que cela soit à Bruxelles ou chez les syndicats du groupe français. Et ces derniers d’évoquer une fusion sans projet industriel mais seulement financière avec 1,8 milliard d’euros de dividendes versés aux actionnaires d’Alstom, en cas de succès de l’opération – comme s’ils n’avaient pas déjà suffisamment profité de la vente de la branche énergie à General Electric, avec le résultat que l’on connait…
La rencontre jugée constructive avec la Commissaire européenne chargée de la Concurrence, Margrethe Vestager, lundi 21 janvier, n’a rien donné sur la tendance qui se dessine, même si les derniers commentaires laissent présager d’un refus de Bruxelles. Mais aucune surprise n’est à écarter.
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A la direction d’Alstom, on évoque la menace chinoise, l’avance de Siemens dans le digital et la taille critique. Malgré 600 millions d’euros de concessions, les deux entreprises n’ont pas convaincu l’Union européenne, et Siemens a évoqué un mur infranchissable. Mais personne ne jettera l’éponge pour éviter de payer les pénalités présentes dans l’accord si l’un des deux protagonistes faisait défaut.
380 millions d'euros de coûts de restructuration
Les syndicats, qui ne se disent pas opposés à un rapprochement entre Européens, dénoncent cette fusion qui mettrait à mal des pans entiers des activités d’Alstom (très grande vitesse, trains régionaux, trams, métros,…) et l’absence d’information relative aux synergies de la part des directions des deux groupes aux représentants du personnel.
La CGT a réalisé une étude sur les conséquences des synergies liées à cette fusion sur les estimations financières fournies par les deux groupes. Initialement, elles devaient atteindre 470 millions d’euros à l’horizon de quatre ans. Des synergies qui auraient lieu essentiellement dans l’Espace économique européen.
La CGT parle d’une somme de "630 millions d’euros de coûts de mise en œuvre pour les deux premières années", comprenant 380 millions d'euros de coûts de restructuration, dont 80 % seront des coûts de restructuration sociale.
Du coût, la centrale de Montreuil estime entre 4 000 et 7 000 le nombre d'emplois supprimés au sein des fonctions support (RH, finances,…), commerciales, des métiers d’ingénierie et de R&D et des effectifs industriels en production. Tout cela s’accompagnant d’une réduction de la gamme de produits.
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